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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 23:52

Depuis les années 60, l'histoire économique et l'histoire des mentalités sont dominantes. Dans les trente dernières années, des courants novateurs ont pointés le bout de leur nez. Je commencerais par trois temps important.

  • Dans un premier temps, l'histoire italienne n'est pas opposée aux Annales et elle s'intéresse à l'histoire des marchés, des groupes sociaux ou encore à l'histoire de la culture populaire. Ainsi, la micro-histoire va être davantage portée vers le récit de vie, la biographie, vers l'originalité et la richesse des parcours individuels. Les micro-historiens vont réduire leur objet d'étude. Toutefois, la micro-histoire arrive véritable en France à partir des années 1980 même si c'est un courant encore minoritaire n'ayant d'ailleurs pas vocation à devenir majoritaire. Peu à peu, le récit revient à la mode, mais il se complexifie, notamment dans son écriture. Il est moins linéaire, laissant toutefois de côté les grands ensembles, les structures et les superstructures, leur préférant l'action humaine.

  • Dans un second temps, la socio-histoire s'impose avec Gérard Noiriel. Ce courant est basé sur l'interdisciplinarité avec l'idée qu'il faut se méfier du théorique. Il y a un élément important, c'est le passé dans le présent. C'est plus une méthode qu'une théorie, c'est une démarche en fait. Pour les tenants de cette histoire il faut déconstruire les concepts de l'histoire des années soixante afin de retrouver les individus à l'intérieur des structures. Ainsi, il faut présenter des groupements et non des entités collectives.

  • Dans un troisième temps, réunissant les deux premiers, disons que les problémes posés tournent autours des liens entre les individus, autours des relations de pouvoir, etc. En effet, le pouvoir c'est le ciment des rapports sociaux. Il faut problématiser le discours des dirigeants politiques et, quelque part, l'idée de hiérarchie sociale semble importante dans les travaux de ces chercheurs. Faire appel à la sociologie, à l'anthropologie, voir même à l'ethnologie, permet de mettre en place une histoire pluridisciplinaire à laquelle je crois beaucoup. À l'université, il ne faudrait pas étudier uniquement une discipline mais avoir une approche globalisante.

 

Toutefois, la micro-histoire et la socio-histoire ne sont pas fondées directement sur l'individu. Elles insèrent plutôt des personnes dans un réseau de relations qui, tout à la fois, aide et contraigne ces mêmes personnes. Il est donc intéressant de noter que cette histoire sociale nouvelle est davantage axée sur les expériences individuelles afin de produire des connaissances neuves et non sur des catégories toute faite permettant, de manière presque systématique, de comprendre les évolutions du monde. Ainsi, la démarche empirique et le recours aux archives sont d'une importance cruciale pour le micro-historien. De fait, ces nouvelles perspectives et démarches vont être intégrées dans l'histoire du temps présent qui est une histoire en mouvement. Elle englobe les personnes vivantes, pouvant témoigner, étant porteur d'une mémoire collective qu'il convient d'étudier. L'idée force est de comprendre le présent par le passé en quelque sorte.

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  • : La Crise des Consciences
  • : Ce blog a été créé par un étudiant en histoire et sociologie de l'Université du Havre. Il propose des articles allant du travail universitaire (exposé, compte-rendu...) à l'analyse spontanée de l'actualité... Il est donc à la fois objectif et subjectif, partial et impartial, méritant la plus grande prudence concernant les analyses de l'actualité notamment car elles sont parfois politiquement orientées.
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