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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 22:41

Le résultat est clair : l'extrême-droite triomphe au détriment de la démocratie et du progrès social. La France sombre dans la folie en accordant 46,6% des suffrages à des capitalistes, libéraux, racistes et fascistes. La bêtise des gens est affligeante. Leur inconscience politique une honte pour la France et les valeurs que sa démocratie est censée porter. Et tout ça parce qu'un capitaliste soit disant socialiste a plongé la gauche au fond de l'abîme en divisant les écologistes, en ignorant les électeurs de Mélanchon et en se prenant pour un sauveur qu'il n'est pas. Qu'il se morde les doigts parce que la colère, le dégoût pour la politique vient de s'exprimer en faveur du nationalisme, en faveur de Marine Le Pen. Les médias n'y croyaient pas, les gens à gauche n'y croyaient pas (exceptés quelques uns plus lucide, comme certains articles de ce blog d'ailleurs)... J'ai souvent écrit et dit de se méfier de Le Pen, que Hollande était un raté et que sa campagne fut minable. Mélanchon a perdu des voix au profit de Le Pen et les socialistes ont complétement ratés le coche. 3% d'écart avec Sarkozy ce n'est rien du tout. La démocratie a déjà été bradée, piétinée par Sarkozy : le voilà reparti pour 5 ans, à moins d'un miracle, à moins que Bayrou soit intelligent et qu'avec ses 8,8%, il fasse basculer les choses à gauche. Bayrou n'ayant jamais été intelligent, il n'en fera rien. D'ailleurs il annoncé réfléchir pour voir qui soutenir. Bref, comme en 2007. Il a pas de couilles ce mec. Il s'assume pas. Les gens sont allés massivement votés et donc les reports de voix seront peu nombreux. Dès lors, comment Hollande compte t-il gagner ? Déjà, le clan Sarkozy clame sa victoire et sont sûr de l'emporter au second tour.

 

Tout ceux, à gauche, qui ont criés aux loups contre Mélanchon devraient avoir honte car ils ont eut peur du changement pour plus de démocratie, pour redonner au peuple un peu de pouvoir. Avec les racistes et les fascistes au pouvoir, ils vont avoir du changement, mais ça sera beaucoup moins marrant, surtout lorsqu'ils vont se retrouver (comme le prévoit Sarkozy dans son programme) avec des conditions de travail bradés, avec la suppression du droit de grève, avec l'arrêt du remboursement des médicaments, etc. La patrie des droits de l'homme et du citoyen devrait se regarder en face et avoir honte de sa connerie dont on se demande si elle n'est pas congénitale. La France accouche des cons et la jeunesse de ce pays, frileuse et inconsciente, qui vote pour le nationalisme et le capitalisme me fait honte.

 

Le dégoût, voilà ce que les gens m'inspirent, le dégoût. La démocratie qui permet l'ascension de son contraire, de l'anti-démocratie, de la dictature. Les français ne sont que les sous-fifres d'un ramassis de crapules attirés comme des mouches par le pouvoir en basant leur pitoyable campagne sur de la peur, sur du mépris et sur de la manipulation. Ah, l'extrême-gauche manipulerait les gens ! Ah, oui, ils doivent bien se marrer les adversaires de la démocratie, et à gauche les adversaires de Mélanchon et de Joly. Hollande a méprisé les écologistes et les communistes et il fait de sa campagne le défouloir des haines. Un socialiste, voilà ce que c'est ; un mec qui ne connaît que cette phrase : « diviser pour mieux régner ». Casser la gauche pour arriver au pouvoir, juste au pouvoir. Il a fait comme Chirac en 1995, mais en moins bien. Il risque de perdre et il va sûrement perdre. Maintenant, il va m'obliger à voté pour lui au second tour pour faire tenter de réparer sa campagne pourrie et surtout, surtout, faire barrage aux capitalistes et aux fascistes. 

 

Quand ce sera le cas, il rigolera moins, mais tout cela ne changera pas grand chose à sa petite vie de bourgeois. Par contre, le peuple, les gens qui ont vraiment besoin d'être aidés, qui ont vraiment besoin de démocratie, ils ont votés Le Pen en toute inconscience, car une seule lueur d'intelligence politique aurait permis d'éviter le massacre de la démocratie.

 

En effet, 2012 sera une date historique. En effet, la République va changer, car désormais, comme en Hongrie, comme en Espagne, comme en Italie, elle va virer vers l'autoritarisme, vers le tout pour les riches, rien pour les pauvres. Le secteur du luxe, les bénéfices des actionnaires, etc, sont en hausse. 11 millions de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, des économistes, des universitaires et des hommes et femmes politiques (Mélanchon et Joly) qui montrent, avec des preuves, des faits, des moyens, que la politique de Sarkozy et encore pire celle de Le Pen, c'est du suicide, de l'inconscience et de la stupidité. Pourtant, malgré tout cela, malgré ces discours alarmistes et réalistes les gens votent « utile ». Ah ça, ils ont voté utile : pour encore pire qu'avant ! Ah ça, ils veulent tester la dictature ! Maintenant voilà chose faite. Si Sarkozy passe, tout ce que je dis, je ne pourrais plus dire, parce que toute critique du pouvoir sera interdite, parce qu'il faudra se priver, faire des efforts, faire des économies pour enrichir encore plus les riches. Ah ça, les actionnaires, les copains de Sarkozy, ils doivent se frotter les mains : chic, chic, on va encore pouvoir les rançonner et doubler le nombre de chômeurs et de gens vivant sous le seuil de pauvreté. Adieu démocratie !

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 23:36

À l'heure ou des Syriens, mais aussi des Tibétains, et d'autres encore, meurent pour une plus grande liberté d'expression, les pays occidentaux s'enfoncent un peu plus dans les dérives extrémistes. Un ministre français a même osé parler de hiérarchie entre les « civilisations ». C'est un discours raciste ! Le « choc » des civilisations est heureusement une idée creuse, sans fondements, et une telle pensée est antidémocratique car Claude Guéant bafoue la Constitution de 1958 en mettant en cause – par ses paroles – des principes et des valeurs voulus par le peuple, pour le peuple et non pour une minorité de richissimes individus qui commencent, petit à petit, à réduire nos libertés fondamentales. Ils essaient déjà de s'attaquer à Internet et donc à la liberté d'expression des internautes en défendant les intérêts des entreprises « culturelles » qui considèrent que leurs « auteurs », « acteurs », « réalisateurs », « écrivains », etc., ne sont pas assez protégés de la contre-façon et du piratage sur le Web.

 

Seulement, au nom de quel droit interdisent-ils l'expression sur Internet en l'assimilant avec des pratiques « criminelles » et « illégales » ? Depuis quand l'expression d'une opinion – c'est-à-dire parler librement des ces entreprises « culturelles » qui piratent le système par leur honteux monopole – serait un « crime » puni par un organisme supranational ? C'est une atteinte directe à la démocratie que la quasi majorité de la population refuse de voir car dans nos pays riches c'est une illusion de croire à une remise en cause de la liberté d'expression. Je dis à ces gens ceci : votre discours est celui de la résignation car vous pensez soit que cela n'arrivera pas, soit que « de toute façon ça devais arriver ; on peux rien y faire, c'est même curieux qu'ils aient pas fait ça avant ». J'entends cela dans mon entourage qui, pourtant, partage globalement mes vues politiques et mon attachement à la démocratie. Cette « résignation » ou se « laisser-faire » est très inquiétant. Honnêtement, cela fait peur car le monde va devenir entièrement instable avec des minorités de riches tenants des États démocratiques et imposants, par des pressions inconsistantes car ne fonctionnant que si des imbéciles y croit, un climat de peur préjudiciable à la démocratie.

 

Des signes avant-coureur à cela sont bien antérieurs à la crise. En France, les émeutes de 2005 ont un caractère beaucoup plus politique et xénophobe que l'on croit. Le gouvernement à parfaitement instrumentaliser l'opinion – qui ne savait pas tout – et les « jeunes des banlieues » ont été de suite assimilés à des « terroristes ». Le rejet de la Constitution européenne en 2005 et les mouvements de 2006 contre le CPE sont des mouvements beaucoup plus globaux, n'impliquant pas uniquement la jeunesse. Les grèves et les manifestations contre les retraites en 2010, auxquelles j'ai participé, ont eut pour mérite de montrer que le ras-le-bol se situait surtout parmi les classes populaires et moyennes inférieures (jusqu'aux cadres intermédiaires). Les cadres supérieurs et les professions libérales et intellectuelles sont hostiles au gouvernement, comme c'est le cas des professeurs, mais sont-ils hostiles pour autant à la « droite », ce n'est pas sûr ? De nombreux votes pour Bayrou en 2007 venaient des professeurs et des cadres de la fonction publique. Est-ce un hasard si l'aile gauche du parti « lâche » une « majorité » bientôt « minoritaire » ?

 

La liberté d'expression est un droit. En écrivant ces lignes, sur ce blog, j'en bénéficie, mais pour combien de temps ? Et suis-je vraiment libre ? Ne suis-je pas surveillé à distance ? La France est bien tombé au 44e rang du classement de Reporters sans frontières concernant la liberté de la presse et la liberté d'expression dans les pays du monde. 44e sur 193 pays ? C'est pas très glorieux pour un pays comme le nôtre. Dans la future campagne présidentielle, quid de la question du logement et quid de la santé publique ? La sécurité sociale n'a jamais été aussi menacée et aucun candidat n'en parle de manière prioritaire. Tous parlent de la crise économique. Une crise que nous savons évitable par des mesures de lucidité en opposition complète, c'est vrai, avec celles du FMI et de la BCE. Et ces « profiteurs » qui ne connaissent même pas la réalité quotidienne des familles dont ils décident du sort par des mesures purement techniques et mécaniques, sans autres volonté que de réguler un système enraillé, de l'humain, qu'en ont-ils à faire ? Rien du tout !

 

Alors, les investisseurs, les entreprises, et les pouvoirs publics, remettent en cause la liberté d'expression un peu partout. En Inde, le gouvernement est prêt à intenter des procès à Google et Facebook – comme en Chine ! - si certains contenus sont jugés offensants. En Indonésie c'est le droit de grève qui est attaqué car il entrave les intérêts de ces gens qui investissent de l'argent pour le bien de l'humanité. En effet, leur bonté d'âme est bien connue... Ce sont les individus qui ont provoqués la « crise » qui veulent à présent réduire nos libertés en prétextant la « crise ». Vous comprenez, nous disent-ils, si on ne réduit pas vos libertés, l'euro va s'effondrer, la crise va prendre de l'ampleur et vous risquez d'avoir de gros problèmes. En fait, ce sont ces banquiers, ces investisseurs et les gouvernements qui favorisent l'effondrement de leur propre système ; et non pas les gens sur qui ils tapent actuellement, c'est-à-dire nous. C'est un choix de Sarkozy de nous mettre un peu plus sous la dépendance des agences de notations et autres banques. Il n'est contraint par personne ! C'est d'ailleurs bien le problème. Ne faudrait-il pas instituer une Commission (ou un comité) populaire, formée par tirage au sort, afin de pointer du doigt les dérives et pouvant prendre des décisions faisant force de lois ? Ce genre de démocratie est trop participative au goût des démocrates absolutistes...

 

Mais surtout, il ne faut pas laisser faire cette régression démocratique. Il faut signer des pétitions en ligne, ou ailleurs, déonçant les atteintes portées à la liberté d'expression. Est-ce un et en expliquant aux gens de notre entourage l'aspect dangereux de toutes ces mesures.

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 23:53

L'élection présidentielle de 2012 s'annonce houleuse, pleine de rebondissements. Pourtant, ce cher scepticisme me reprend pour me dire de me méfier des apparences. Cette valse médiatique n'est peut-être qu'un trompe l'œil et l'infléchissement des médias fait pencher la balance dans ce sens. Je vais certainement dénoter, mais le grand gagnant pour l'instant c'est la gauche, avec en première ligne, le parti socialiste, suivit d'Europe écologie. En effet, ce sont deux partis qui ont montrés leur force aux élections sénatoriales en gagnant des sièges. Cela montre plusieurs choses. Tout d'abord, la dégringolade des communistes. Ensuite, la forte assise des socialistes dans les municipalités, les cantons et les régions. Enfin, les écologistes ont montré leur capacité à s'inscrire dans le paysage politique depuis les dernières élections européennes, en 2009.

 

Alors que la fameuse crise financière de 2008 se transforme en catastrophe économique pour les Irlandais, les Portugais, les Espagnols, les Grecs, mais aussi les Anglais, les Français et les Italiens, les écologistes ont su mobiliser derrière eux de nombreux électeurs. Cet engouement, trop vite accrédité à l'abstention – habituelle aux européennes – est en fait une véritable victoire des Verts. Un article de Daniel BOY et Jean CHICHE montre que la crise est aussi liée à l'environnement avec la multiplication des effets du réchauffement climatique, comme les cyclones, les tsunamis, les tempêtes violentes... Tout cela est mis sur le compte de phénomènes exceptionnelles, alors que cela masque nettement la tendance climatique prise depuis une dizaine d'année. Certes, le score total des Verts – 7,8% des voix exprimés – n'est pas mirobolant, mais reste en hausse de 2,2 points par rapport à 2004.

 

Nos deux auteurs rappellent avec justesse qu'en 1999, les écologistes avaient obtenus 7,7% des sièges à pourvoir, soit 0,2 points de plus qu'en 2009. Seulement, en 1999, la conjoncture économique n'était pas la même et il n'y avait que 15 états membres, soit les actuels pays les plus riches de l'Union. Or, en 2009, nous sommes à 27 pays, et il pouvait apparaître que l'écologie politique, moins implanté dans les pays les plus pauvres, connaisse un délitement après l'élection de 2004. En France, le succès est du à la bonne entente affiché par le parti et la cohésion dont ses représentants ont fait preuve durant la campagne avec des personnalités comme José BOVÉ ou Nicolas HULOT. Les bons résultats aux sénatoriales, avec une présence politique au Parlement, une assise dans les collectivités territoriales, est une preuve supplémentaire de l'impact des idées écologistes au-delà d'une certaine image « médiatique ».

 

Il est intéressant de constater, dans les sondages, que les électeurs votant pour les écologistes n'osent pas l'affirmer, comme si un tel vote était encore inavouable. Selon un sondage ESS, ce sont les femmes qui votent majoritairement pour les Verts, plutôt jeunes et ayant fait plus de 16 années d'études à partir du primaire et donc étant allé au moins jusqu'au baccalauréat. Cela signifie, bien évidemment, que ce sont des personnes alertés par les enjeux environnementaux, économiques et sociales, qui sont capable de s'investir, dans les combats futurs. Finalement, chez les personnes se considérant comme Verts, une certaine approche du monde et des ses enjeux est nécessaire. Le risque est donc de rester trop centré sur ses idées en pensant que cela peu tout changer. L'avantage, non négligeable, c'est la force de réflexion du parti écologiste, au sein duquel les idées naissent, fleurissent, mais ou du moins le débat est toujours présent pour changer les choses. Ainsi, pour Éva JOLY, la difficulté sera de séduire un électorat populaire, comme les ouvriers et les employés, afin de montrer que l'écologie n'est pas un « truc » de « riches » et « d'intellos », mais une véritable urgence planétaire. Il est surtout nécessaire de montrer que l'écologie, même sur les questions de finance mondiale et d'économie, peut apporter des solutions qui fonctionnent.

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 17:44

9782724611465_1_75.jpgL'analyse de la France contemporaine n'est pas l'exercice le plus facile pour les historiens. Au premier abord, le chercheur étranger s'aperçoit que l'écart entre les élites et le grand public se creuse. Cela s'explique par la faiblesse de la société civile, par le manque d'autorité politique et de pédagogie. Dans les derniers temps de la IVe République – l'année 1957 – Suzanne Berger note un fort pessimisme et la fâcheuse impression de faire du surplace. On n'avance pas, sans toutefois reculer. Chez les intellectuels ont tentent la carte de l'intégration et de la stabilité. Pour eux, il n'y a de changements possibles que par des chocs massifs. Bien sûr, le changement est aussi possible en dehors d'hommes extraordinaires. Le souvenir d'une certaine tradition politique – celle de De Gaulle, de Mitterand – est toujours ancrée dans les esprits des Français. Le poids de l'Histoire pèse alors même que le modèle de l'État-nation vacille devant la construction européenne.

 

Jacques Hayward, en complément de Berger, rappel le modèle étatique proposé par les Jacobins. Avec eux, nous héritons de cet État hypercentralisée avec un fort dirigisme des notables. Toute la force du système nobiliaire d'Ancien Régime qui persiste encore au XXIe siècle. En 1982, la loi Deferre donne plus de pouvoir aux départements et aux régions, créant différent paliers qui font le jeu des notabilités locales. Le cumul des mandats, toujours de règle, est de plus en plus critiqué. D'un autre côté, explique Marc Lazar, au-delà de cette héritage conservateur, apparaît une gauche de la gauche qui dénonce la mondialisation, le néolibéralisme ou le social-libéralisme et défend le service public et l'État-nation. Globalement, pourtant, c'est une vision plutôt pessimiste de la modernité qui domine en France.

 

Les intellectuels du pays parlent peu d'Europe et de démocratie représentative. Les idées les plus novatrices ne trouvent de soutien chez les têtes pensantes. De plus, il faut faire avec une anti-américanisme – primaire pour certains – et un pacifisme doublé d'anti-impérialisme. L'image de l'intellectuel humaniste des Trente glorieuses laisse la place au structuralisme et au radicalisme. Tout cela amène, en ces années 1990 et 2000, un certains formalisme et un culte de l'évènement. Celui qui incarne le mieux à mes yeux, cet esprit « nouveau », c'est François Dosse. Il a publié, en 91 et 92, en deux tomes, une Histoire du structuralisme. En 2010, il sort Renaissance de l'évènement. Il a également écrit des biographies intellectuelles, notamment sur Michel de Certeau et Paul Ricoeur. En France, toutefois, le grand historien du politique de l'après guerre est René Rémond, décédé en 2007, dont l'ouvrage sur Les Droites en France, publié en 1954, fut rapidement un incontournable.

 

http://www.laviedesidees.fr/Regards-croises-sur-la-France-d.html

 

http://www.ina.fr/grands-entretiens/video/Histoire/Remond

 

http://www.ina.fr/grands-entretiens/video/HorsSerie/Ricoeur

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 01:46

Les mutations sociales, économiques et politiques des pays européens ne laissent rien présager de bon. En faisant des constats je n'apprendrais rien à personne, mais en essayant de leur donner un sens peut-être y parviendrais-je. En effet, la récession économique de 2008 marque un tournant dans l'histoire du continent. Si j'osais – et j'ose – je soutiendrais que la date d'entrée dans le XXIe siècle est celle-là.

 

La pauvreté, avec le chômage et l'inflation, ne va cesser de croître dans nos pays occidentaux. Cette crise, plus grave encore que celle de 1929 pour les plus pauvres, va entraîner dans la ruine des pays entiers. Même les puissants États-Unis sont sur proche de la ligne rouge. Tout cela n'a évidemment rien d'optimiste. Pourtant, il ne faut surtout pas perdre confiance.

 

Depuis une dizaine d'années, la xénophobie, voire le racisme, se popularise dans les médias, auprès d'une certaine classe sociale anciennement communiste. Encore minoritaire, culminant aux élections du fait de l'abstention, le nationalisme traduit surtout un malaise européen. L'arrivée du nazisme en Allemagne le fut en partie sur la promesse de donner du travail à chaque citoyen.

 

Oublier le passé est dangereux. Nier le rapprochement entre certaines pratiques actuelles – comme l'expulsion des Roms de France où l'interdiction de construire des minarets – et des régimes pas si vieux est le meilleur moyen de banaliser ce que Hannah Arendt a combattue toute sa vie, c'est-à-dire le totalitarisme, mais surtout la dictature.

 

La banalité, le communément admis, est parfois, et même souvent, ce qu'il y a de plus dangereux. La démocratie est devenue si familière que ses dérives, et même sa remise en cause par ceux qui prétendent la protéger et la promouvoir, n'émeuvent que quelques intellectuels immédiatement stigmatisé. Les hommes politiques ont été habitués, aujourd'hui, a l'impunité et ils n'ont plus le sens du devoir.

 

Il est important, voir nécessaire, qu'un chef d'état, un ministre, ou tout autre qui possède une responsabilité politique, sache qu'il n'est pas au-dessus des lois. Un roi de l'Ancien Régime pouvait se prétendre fils de Dieu et inviolable. Il est devenu un tantinet choquant d'avoir des élus de la nation n'étant pas sommé de rendre des comptes devant leur peuple pour les fautes commises.

 

Ainsi, l'attitude des députés grecs est une honte, tout comme celle de ce président hongrois qui supprime la liberté de la presse sans aucun scrupule, l'Union européen n'étant pas en mesure d'intervenir. De fait, sur le plan politique comme économique, mais aussi militaire, l'Union est incapable de se montrer ferme et d'imposer aux pays bafouant le traité de Lisbonne un minimum de savoir vivre.

 

Cela est déjà suffisamment alarmant pour ne pas en ajouter. Toutefois, comment ne pas penser aux révoltes estudiantines dans divers pays européens, que ce soit en Espagne, en Italie, en France ou encore au Royaume-Uni. Les régressions sociales et symboliques se multiplient. Les femmes doivent à nouveau afficher leur ras-le-bol devant le machisme voir la misogynie de nombreux hommes politiques, mais dans la société en général.

 

Il est des citoyens pour qui tout cela ne présente aucun intérêt. Pour eux, il n'y a pas de problème et nous avons jamais été aussi bien dans nos pays occidentaux plein d'argent et de nourriture. Seulement, à force de nous reposer sur nos lauriers, nous sommes en train d'oublier la culture, d'oublier la réflexion philosophique. En effet, il est urgent de s'interroger sur notre avenir et sur le monde dans lequel nous voulons vivre demain.

 

La droite française repose, comme le montrait René Rémond, sur la réaction, sur le libéralisme et l'autorité, mais aussi sur les idées de souveraineté et de nation. Il y a un culte de l'État-nation qui va fort bien avec le capitalisme. Le débat sur l'identité nationale lancé en 2009 par le président français, Nicolas Sarkozy, n'a absolument rien de surprenant au regard de la tradition politique de la droite de notre pays.

 

L'autoritarisme dont font preuve les instances internationales pour gérer la crise de la Grèce est scandaleux. Les peuples n'ont finalement pas leur mot à donner alors même qu'ils vont subir les conséquences. Alors qu'en Tunisie, Égypte, Libye ou dans d'autres pays arabes, les peuples veulent plus de liberté et de démocratie, nous allons dans le sens inverse en régressant. L'intérêt de l'Occident, mais surtout de l'Europe, pour ses révolutions, a quelque chose de pathétique.

 

En effet, j'ai l'impression que nous ne sommes plus capables de nous gérer nous-mêmes, d'exiger des changements radicaux. Les peuples européens se sont assagit et ils confient leur destinée à des réactionnaires et à des conservateurs incapable de cerner véritablement les enjeux de société du XXIe siècle.

 

Pourtant, il faudrait peu de chose – juste un peu de volonté – pour s'atteler efficacement et rapidement au problème du réchauffement climatique, de la faim dans le monde... Des solutions ont déjà été exposées et il a été montré, de manière totalement objective, que tout les moyens sont réunit pour changer la situation actuelle vers du mieux.

 

Je le dis, et le répète, il n'y a que la volonté qui puisse mettre fin à l'attentisme dans lequel les citoyens européens sont en train de sombrer. Il est temps de réveiller les cerveaux endormis des gens afin qu'ils prennent conscience de la gravité de la situation. Cette fois-ci il faut aller plus loin dans le discours puisque le confort de nos sociétés démocratiques, ou prétendu comme telles, nous coupe de la réalité vécue par une part importante de la population mondiale.

 

Vivre la précarité, l'incertitude du lendemain, se dire qu'il faut faire des sacrifices, va prendre peu à peu une place dans la vie quotidienne. Il est rassurant de constater la ferveur de la jeunesse qui s'accroche aux acquis de leurs aînés. L'expression d'un malaise social est perceptible dans les manifestations des lycéens et étudiants.

 

Les classes sociales sont mélangées et les plus combatifs guident les uns tandis que d'autres, plus instruit, vont tenter d'analyser la situation, voir même d'apporter des solutions concrètes. La révolte de la jeunesse, le climat de guerre civile qui règne parfois, la violence des affrontements avec les forces de l'ordre (l'État-nation) sont le signe d'une remise en cause du modèle démocratique actuelle.

 

Terminer par les jeunes n'est pas anodin puisqu'ils incarnent, d'une certaine façon l'avenir, même si certains comportements reste inquiétant, comme le manque de respect envers la personne humaine. Si la démocratie se doit d'évoluer, je reste très hostile à une radicalisation violente de certains individus n'attendant que le retour de l'anarchie pour exercer leur art de la peur.

 

Si une part importante de la jeunesse prône la construction d'une nouvelle société, une autre part, du fait d'un manque d'éducation certain, plonge dans l'impunité et la violence verbale par cette incapacité – et surtout impossibilité pour certains – d'avoir l'occasion de dire ce qu'ils pensent.

 

Aujourd'hui, nombres de jeunes habitant les plus défavorisé des quartiers français, ne parlent pas bien le français et n'ont jamais le droit à la parole. Dans ces conditions, ils usent de la violence pour que l'on se penche enfin sur les problèmes qu'ils ont. Finalement, ils agissent comme un enfant pleurant pour obtenir la glace que sa mère lui refuse alors que, injustice suprême, le petit garçon de la voisine, il en a eu une lui.

 

Cette montée de l'injustice sociale, l'inégalité de traitement qui existe entre les jeunes alors même que nous avons les mêmes aspirations, est quelque chose de très choquant. Il est très troublant de constater que, partout en Europe, jusqu'en Turquie, les jeunes ont les mêmes aspirations, les mêmes modes de vie, les mêmes loisirs...

 

Cela est aussi le moment d'affirmer que la jeunesse européenne ne va se laisser trop longtemps marcher dessus par les gouvernements qui tentent de s'attaquer à l'école tout en précarisant l'emploi des jeunes par des mesures indignes de démocraties. Cela étant dis, j'espère que les Français prendront conscience qu'il faut changer les choses en votant, en 2012, ni pour la majorité actuelle, ni pour l'extrême-droite.

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 15:53

Marx est philosophe de formation, auteur avec Friedrich Engels du Manifeste du Parti communiste(1848). Adepte de Hegel et de Feuerbach, il sera critique envers eux. Il démontera également la pensée de Proudhon dans son fameux livre la Misère de la philosophie(1847). Il est animé par le désir de comprendre la société et par celui de la transformer. Surtout, et c’est important, il veut comprendre scientifiquementla société. En cela, Marx se détache des socialistes utopiques (Saint-Simon, Fourier, Owen). Marx reprend le combat de Feuerbach contre Dieu et la religion. Pour lui, la vraie réalité n’est pas celle de l’esprit, mais c’est la réalité matérielle, sociale et économique. Dans une société, et c’est une loi universelle, il faut des règles et il faut respecter les règles. Marx pense, comme Kant, qu’il ne faut pas imposer à un peuple une façon d’être heureux. Il faut mettre en place des lois qui doivent satisfaire tout le monde mais qui ne vont certainement pas satisfaire tout le monde. C’est donc à partir d’un problème philosophique, et même déjà très politique, que Marx va construire sa pensée.

 

Ce qu'il recherche, c’est l’abolition des classes sociales. Il ne parle pas de lutte des classes simplement pour faire jolie car ce qu’il aimerait voire se réaliser c’est une égalité parfaite entre les individus. Pour lui, l’histoire de toute société c’est l’histoire de la lutte des classes dont la finalité sera forcément le communisme. C’est une société nouvelle qu'il souhaite. Celle-ci passera par une conception originale de l’ordre du monde. Monde dans lequel le prolétariat, après avoir fait la révolution, prends le pouvoir. Le Manifeste, rédigé en collaboration avec Engels, pose assez clairement l’antagonisme de classe prolétariat contre bourgeoisie. C'est une vision du monde qui repose sur la mise en avant de tout ce qui est matériel. Finalement, le social et l'humain sont au centre de la philosophie marxienne. Il s'agit du matérialisme.

 

Cette notion signifie, d'après son origine latine, « constitué de matière ». Le matérialisme, explique Christian Godin, « rejette l’existence de Dieu, de l’au-delà, et lorsqu’il admet l’existence d’une âme, c’est pour la réduire à un phénomène ou épiphénomène matériel. » La matière s’organise toute seule, elle est en mouvement. Elle permet l’émergence de la vie qui permet la conscience et qui elle-même conduit à la pensée. En fait, le communisme, dans son acception la plus simple, la plus archaïque, c’est la mise en commun des biens de production et c'est l’abolition de la propriété privée. Pour résumer en une phrase, le communisme c'est prendre à l'individu ce qu'il possède afin de le mettre à disposition de l'ensemble des individus. En définitive, l’idée est de mettre fin à la domination bourgeoise et au système capitaliste, créateur d'inégalités allant toujours croissantes.

 

Cette théorie philosophique, qui n'est pas née d'un coup de baguette magique, s’appuie sur les socialismes utopiques de Saint-Simon, Fourier et Owen. Ce sont des érudits et ils connaissaient les œuvres de Kant et Hegel. Ces “utopistes” sont reconnus sur le plan universitaire et ils vont peu à peu s’insérer dans la vie politique. Ce qu’ils recherchent c’est un moyen de mettre en place l’abolition des classes sociales. Pour Marx, la lutte des classes est ce moyen. Seulement, toute cette théorie se doit d'être légitimité en trouvant un échos politique. Il lui faut un manifeste, c'est-à-dire un texte qui face référence, qui soit compris par tous et qui accessible au plus grand nombre, notamment aux ouvriers. Il faut également une instances capable de relayer ce manifeste. Il en existe une !

 

Depuis sa création en 1836 sous le nom de Ligue des Justes, la Ligue des communistes s’appuie sur les idées des “utopistes”. Tous ceux qui collaborent en son sein ne sont pas tous des révolutionnaires. Certains penseurs préconisaient la révolution comme un moyen possible, mais non comme le seul moyen disponible pour accéder à l’état de société communiste. En 1847, une ébauche de manifeste fut publiée. Elle est signée du seul nom de Friedrich Engels. Il s’agit des Principes du communisme. Cette brochure est une commande de la Ligue. Pour l’auteur, « le communisme est l’enseignement des conditions de la libération du prolétariat. » Quelles sont donc exactement les conditions de la libération du prolétariat ? Ce sont celles que nous avons déjà cité précédemment : une société sans classes sociales, sans État et sans propriété privée.

 

Engels va aussi définir ce qu’est le prolétariat. Cette notion est centrale dans la thèse défendue par Marx : « Le prolétariat est la classe de la société qui tire sa subsistance exclusivement de la vente de son travail, et non [de] l’intérêt d’un capital quelconque, dont les conditions d’existence et l’existence même dépendent de la demande de travail, [et] par conséquent de la succession des périodes de crise et de prospérité industrielle, des oscillations d’une concurrence sans frein. » Il conclut que « le prolétariat, ou la classe des ouvriers, est, en un mot, la classe laborieuse de l’époque actuelle. » Toutefois, que veux dire ce texte et quel rôle attends t-on de lui ? Pour comprendre les motivations de l'écriture d'un tel texte il faut revenir sur le contexte politique. Je serais très synthétique.

 

En 1847, nous entrons dans une période de troubles politique en Europe et plus particulièrement en Prusse. Le roi Frédéric-Guillaume IV, en février, se retrouve opposé aux députés du Landtag. Dans le même moment, une vague de libéralisme touche l’Italie sous l’impulsion du pape Pie IX. Le grand-duc de Toscane et le roi de Sardaigne se voient contraint de libéraliser la presse et de réformer les modes d’élections dans les communes. Ils veulent conserver leur trône et comprennent qu'ils doivent eux-mêmes prendre l'initiative avant que les bourgeois ou le petit peuple ne s'en mêle. Pour bien se rendre compte de la situation politique en Italie, dans la deuxième moitiè du siècle, le livre de Lampedusa, Le guépard (1958), est un très bon exemple. Le communisme va se servir de cette vague de libéralisme pour se renforcer.

 

En France, la deuxième République donne l’image d’un pays coupé en deux, entre les libéraux d’un côté et ceux que l’on appelle déjà « révolutionnaires » de l’autre. Cette même année 1847, le 2ème congrès de la Ligue des communistes passe commande à Marx et Engels du Manifeste du Parti du communiste. Citons à son propos Lénine : « Cet ouvrage expose avec une clarté et une vigueur remarquable la nouvelle conception du monde, le matérialisme conséquent étendu à la vie sociale, la dialectique, science la plus vaste et la plus profonde de l’évolution, la théorie de la lutte des classes et du rôle révolutionnaire dévolu dans l’histoire mondiale au prolétariat, créateur d’une société nouvelle, la société communiste. » Ce qui est étonnant, c’est l’emploi du terme matérialisme. Cette notion, en latin, signifie « constitué de matière ». Le matérialisme, explique Christian Godin, « rejette l’existence de Dieu, de l’au-delà, et lorsqu’il admet l’existence d’une âme, c’est pour la réduire à un phénomène ou épiphénomène matériel. » C’est l’idée que la matière s’organise toute seule. Je l'ai déjà dis, mais je le répète, car avoir en tête la définition des mots est important en sciences humaines et sociales.

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 13:22

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Premier post vidéo sur You Tube concernant l'ant-g8 du Havre ce jour :

 

 


 
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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:06

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 16:43

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 17:47

Cette lettre ouverte a été écrite par un ami actuellement étudiant en dernière année de licence d'histoire au Havre. Elle a été rédigée en 2007, peu après l'élection de Nicolas Sarkozy et son actualité est frappante. Alors même qu'il y a un projet controversé d'une maison de l'histoire de France, l'histoire a été mise en option dans les filières S. En 2007, ce n'était qu'une rumeur, une annonce, un "peut-être"... C'est cela que cette lettre "dénonce" en plus de "dénoncer" aussi le fait que l'histoire des arts soit bradée (elle n'existe plus depuis la rentrée scolaire 2010).

 

Cher « môsieur » le président de la république, son altesse sérénissime Nicolas Sarkozy.

 

Par le biais des médias, non encore contrôlés par vos services, nous, simple citoyens lambda, avons eu vent de votre ardente volonté de proscrire, ou tout du moins de rendre facultative des matières essentielles telles que l’Histoire, la Géographie, la Philosophie ou les arts plastiques.

 

Nonobstant votre désir de faire du devoir de mémoire l’un des fondements de notre société, vous nous voudriez interdire l’enseignement qui justement permet d’effectuer ledit devoir de mémoire !.. d’où une contradiction surprenante, en complète adéquation avec votre politique…

 

Vous me répondrez probablement que la déliquescence inexorable de nos chères têtes blondes justifie un choix aussi lourd ;mais cet argument, aussi véridique soit-il, s’avère pourtant irrecevable :il fait en effet abstraction des bons élèves qui sont encore légions, et condamne les élèves prétendument mauvais à l’ignorance la plus totale. De plus, l’arrêt ou l’optionalité de l’Histoire géographie aurait pour conséquence de contraindre au chômage des centaines de professeurs. Vous semblez cependant n’en avoir cure.

 

Vous inférez encore de la réduction inéluctable des capacités intellectuelles des jeunes pour proposer cette fois-ci la mise au rebut d’une matière où nombre de nos compatriotes se sont illustrer : la Philosophie. Cet enseignement, aussi ardu soit-il, nous permet une chose essentielle :la réflexion personnelle, principe indéniable de la liberté, figurant pourtant dans notre devise nationale. Seriez-vous prêt à nous ôter toute capacité de recul, et donc de remettre en cause la raison d’être de la démocratie ? Au vu et au su de votre dirigisme et de votre ingérence dans tous les domaines (notamment ceux pour lesquels vous n’êtes pas qualifié), cela ne me surprendrait pas…

 

La France est, selon l’éminent poète Du Bellay « La patrie des arts, des armes et des Lois. » L’Art a de tout temps symbolisé le reflet culturel de la France, pays bénéficiant d’ambassadeurs de marque tels que Meissonnier, Ingres, Monet, Renoir, etc. Bien que prédestiné à figuré aux cimes de la célébrité, ces genres doivent surtout leur réussite aux cours dispensés à eux par des maîtres surdoué (dont David) ; et c’est cette formation que vous voudriez voir remise en cause ?

 

Souhaitez-vous à moyen terme proscrire l’un des rares dérivatifs intellectuels dont nous disposons ? Souhaitez-vous abêtir le peuple français ou le dissuader d’entreprendre une carrière artistique jalonnée d’œuvres vous pouvant contester ? Voilà autant de possibles (voire probables) suggestions pour interpréter votre volonté d’interdire un domaine où la France a acquis ses lettres de noblesse.

 

Si, acceptant de vous remettre en cause (ce qui me paraît bien improbable) et de corriger vos exactions, vous décidez de faire machine arrière, vous vous procurerez peut-être une légitimité et un rôle réel de défenseur de la démocratie. Une démocratie que vous n’avez pour l’instant eu de cesse de bafouer.

 

Très cordialement, Colin Marais.

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  • : La Crise des Consciences
  • : Ce blog a été créé par un étudiant en histoire et sociologie de l'Université du Havre. Il propose des articles allant du travail universitaire (exposé, compte-rendu...) à l'analyse spontanée de l'actualité... Il est donc à la fois objectif et subjectif, partial et impartial, méritant la plus grande prudence concernant les analyses de l'actualité notamment car elles sont parfois politiquement orientées.
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