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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 19:22

Bachar Al-Assad joue ses dernières « cartes », mais en attendant les crimes contre l'humanité dont il est le responsable, impuni à ce jour, risquent de se transformer en véritable génocide s'il utilise ses armes chimiques. J'ai déjà noté sur ce blog les terribles témoignages des tortures et des exécutions dont se rend coupable le régime. Les rebelles se vengent tout aussi atrocement. Dès lors, la terreur règne et les gens fuient. Ainsi, la Turquie accueillerait 100 000 réfugiés.

 

Au Liban, les pro-loyalistes et les pro-rebelles se renvoient la balle. Le pays est au bord de la guerre civile. Pour la France, c'est une remise en cause de leur politique diplomatique dans la région et Hollande semble durcir un peu le ton. Sarkozy avait tenté un rapprochement avec la dictature en signant des accords de coopération. Pour autant, cela dispense t-il la diplomatie française de se montrer plus claire dans sa position ? Il est pitoyable de voir que 25 000 morts n'ont pas encore suffit à la communauté internationale pour se décider à faire un pas dans le durcissement.

 

Les Américains et les Européens ont peur d'une intervention de l'armée russe et surtout de l'Iran. Pour autant, Bachar a été stupide en annonçant qu'il pourrait utiliser ses armes chimiques pour éradiquer la rébellion. C'est une ordure qui ne recule devant rien, et tout le monde semble attendre gentiment qu'il aille au bout du massacre. C'est plus qu'odieux. Enfin bon, cela devrait convaincre les pacifistes, car en France, le pacifisme c'est la non-intervention de l'armée dans un pays étranger. Par contre, qu'un chef d'État génocide son peuple ce n'est pas du tout choquant.

 

Je crois surtout qu'il y a d'autres raisons à la non-intervention des occidentaux :

  • Les États-Unis sont en pleine campagne électorale et la France y était aussi.
  • La présence des Salafistes dans les rangs des rebelles semble faire craindre que le régime post-Al-Assad ne sera pas démocratique.
  •  Les pays occidentaux n'ont pas envie de dépenser de l'argent à faire la guerre, surtout lorsque l'opinion publique y est opposée. 
  • L'armée syrienne n'est pas l'armée libyenne et risque d'être un peu plus coriace.

 

Néanmoins, aucun des pays occidentaux ne prendra le risque de voir la guerre se généraliser car l'enjeu économique est important. Si la Syrie ne possède pas, ou très peu, de pétrole, les pays limitrophe en ont. C'est argument de poids. Pour l'Union européenne et pour les États-Unis, la région dans être « pacifiée ». D'ailleurs, un signe ne trompe pas, un porte-avions US est revenu dans le Golf. Cette fois, contrairement à la Libye, les pays du Golfe, Arabie-Saoudite et Qatar soutiennent activement les Salafistes syriens qui combattent dans les rangs des rebelles. La Turquie est également vigilante, du fait des troubles à ses frontières et de l'afflux de réfugiés.

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 18:28

Franchir le pas vers la dictature, l'Europe en est proche. L'entrée au Parlement grec de 19 députés nazis, auxquels s'ajoutent 21 députés nationalistes, ramassis de crétins, démagogiques, tout aussi incompétents que la droite classique, a de quoi faire peur à la démocratie. L'objectif de ces hommes politiques est de gérer une crise dont ils ne maîtrisent plus rien. Le pouvoir procure un sentiment de puissance et d'arrogance bien haïssable.

 

images-copie-2.jpegLes membres du parti Aube Dorée, ne sont que des agitateurs qui utilisent la peur des électeurs pour faire de la violence une arme politique (mais ce n'est pas une grande nouveauté). L'Ukraine, la Russie, la Hongrie (dont curieusement on ne parle plus), ainsi que la Biélorussie, sont des régimes autoritaires (ou presque), qui se situent en Europe. Les images et les témoignages que nous trouvons sur Internet, les violences du porte-parole des nazis de Aube Dorée, font très peur. À côté, les agressions de journalistes des militants « frontistes » en France, sont des actes de bêtes féroces assagis.

 

Oser donner un coup de poing à une personnalité politique, en pleine figure, alors même que l'on est en direct à la télévision, a de quoi questionner sur les valeurs de ces gens qui entrent au Parlement. Certes, dira t-on, pourquoi parler de ces mafieux, alors qu'ils ne sont que 19 ? Le problème, ce n'est pas leur nombre. En France, ils sont 2, les nationalistes, mais c'est tout aussi préoccupant, car ils ne sont pas élus pour des idées, mais parce qu'ils suscitent un espoir fondée sur la peur des gens. Donc, c'est à la fois des gens dangereux de part leurs méthodes, mais ce sont aussi des hypocrites qui brassent du vent avec des idées dont nous savons à quoi elles ont abouti dans les années 1930. Elles ont aboutis à la haine des pauvres, à la haine des minorités, à la haine des opposants politiques, à la haine des journalistes, etc. Bref, à la haine, à la violence, à la bêtise et à la guerre.

 

Concernant ce groupuscule grec, il est surtout inquiétant de constater la léthargie des forces de l'ordre face aux agissements, quelque peu antidémocratique de ces gens, que toute la classe politique grecque qualifie de « dangereux » et « criminels ». Alors peut-on encore dire qu'il y a des gens responsables à la tête de la Grèce ? Il y en a certainement, du moins il faut l'espérer... Car, en effet, ce sont des lâches qui ont été élus dimanche 17 juin. Les Grecs n'avaient pas trop le choix : l'austérité ou la guerre civile. Je vais loin dans l'analyse, peut-être, mais il convient d'être un peu réaliste : 40 députés nationalistes, dont 19 très très durs et violents, dans un parlement européen, voilà de quoi inquiéter ceux qui croient en la démocratie.

 

Bien sûr, ne jetons pas la pierre aux Grecs, car d'autres, je le disais, sont passés à l'extrême-droit en Europe. Les Espagnols, avec des conservateurs trop conservateurs ; les Hongrois, avec des nationalistes qui ont pu saper la démocratie alors qu'ils ne représentent pas la population ; l'Autriche, c'est notoire, et j'en passe.

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 01:20

« C'est vraiment l'Enfer sur Terre. Les gens, on les attache à travers le couloir et puis c'est l'électricité, on les frappe à mort, ces gens sont méconnaissables. C'est véritablement de la torture à la chaine, et puis ces gens sont éliminés. Il y avait des gens qui étaient morts dans ce couloir. Et à Damas aussi, les cellules étaient pleines, les gens hurlaient toute la nuit, c'était infernal » raconte Pierre PICCININ, historien et politologue. Il explique que tout fonctionne comme si de rien était. Il a pu obtenir un visa de touriste et il est encore possible, pour des non-occidentaux, d'avoir un visa de journaliste. La Syrie n'est donc pas totalement fermée. Mais cela est une illusion car la réalité est tout autre. Le peuple syrien, déjà, est divisé. La majorité soutien encore le régime devant la peur de la montée de l'islamisme.

 

Une situation problématique...

 

a)Des crimes dans les deux camps

 

Les Salafistes commettent des crimes aussi affreux que les loyalistes. Ils tuent leurs opposants et mettent les morceaux des gens dans des sacs. C'est véritablement horrible. Quant à l'armée, elle tue à balles réelles des manifestants pacifistes, sans armes (ou quelques cocktail molotov). Les tortures, comme nous venons de le voir, sont terribles. En fait, la terreur règne partout et dans les deux camps sont perpétués des massacres. Tout cela, c'est le quotidien depuis des mois. C'est la triste réalité de la décrépitude de l'être humain. Dans les prisons gouvernementales, c'est une industrie de la torture, ressemblant bien davantage aux pratiques nazis, qu'à des pratiques d'un État démocratique.

 

b)Comprendre pose problème

 

Intervenir militairement ne serait pas nécessairement une solution car la question est de savoir à qui profiterait la guerre et comment faire pour empêcher les fondamentalistes musulmans de faire régner la terreur dans le pays, notamment envers les Chrétiens, communauté importante en Syrie. C'est le premier problème. L'autre problème, pour comprendre la situation, c'est la « guerre des chiffres ». En France, la source principale, que l'on voit apparaître dans la presse, c'est l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Or, cet organisme est critiqué par les historiens et les chercheurs en général, pour ses nombreuses fausses informations. Ajoutons que Al-Jazeera, la chaîne de télévision du Qatar, favorable à la rébellion depuis le début de la Révolution syrienne, fait de la propagande, donnant des informations non-vérifiées.

 

et qui s'enlise

 

a) Un échec de la diplomatie...

 

L'enlisement du plan Annan en Syrie, l'opposition entre la France et les États-Unis d'un côté, et l'Allemagne et la Russie d'un autre côté, laisse présager du pire. Poutine s'étouffe dans ses bons sentiments, faisant croire qu'il est favorable à une « solution politique », la plus démocratique possible, alors même qu'il vend des armes en sous-mains au régime de Bachar al-Assad. Il veut ralentir les choses, refusant, comme la Chine, les sanctions à l'encontre de la Syrie. À l'inverse, Hollande se montre plutôt favorable à une intervention armée. « Le régime de Bachar al-Assad s'est conduit de manière inacceptable, intolérable. Il a commis des actes qui le disqualifie. » (Hollande, 1er juin 2012)

 

b)...que la propagande arabe et occidentale accentue.

 

La complexité de la situation est aussi dû à la désinformation du régime syrien et à sa manière même d'agir, de laisser croire qu'il ne sa passe rien, mais elle est aussi dû à Al-Jazeera qui est dans la veine inverse, comme nous venons de le dire, donnant de faux chiffres sur les manifestants et sur la réalité des violences. Dès lors, essayer de décrypter le vrai du faux est très difficile.

 

Une « révolution arabe » comme les autres

 

a) Les causes du conflit.

 

Alain GRESH, pour Le Monde Diplomatique rappel les causes du conflit : le refus d'un régime autoritaire, l'ampleur de la corruption et le poids de la jeunesse (particulièrement en Syrie). Il montre aussi – où rappel, là encore – que c'est Bachar al-Assad qui a mis en place les conditions de la révolution, en ne prenant pas en considération les revendications de l'opposition, en torturant et en réprimant dans le sang des manifestations pacifiques. Répéter tout cela est utile pour bien comprendre, tout de même, que la cause de la rébellion ce ne sont pas les américains et les occidentaux, comme le cri haut et fort Bachar – du reste, Ahmadinejad fait la même chose – mais c'est sa propre politique irresponsable et autoritaire, son propre refus de promouvoir des avancées démocratiques, alors même qu'il était plutôt populaire. En Europe, il a séduit un Sarkozy, qui voyait en lui quelqu'un d'un peu plus fréquentable, mais surtout un partenaire économique intéressant.

 

b)L'ambiguïté des relations occidentales avec la Syrie

 

Citons Alain GRESH qui, en quelques phrases résument parfaitement l'ambiguïté des positions des pays occidentaux opposés à la Syrie (cela ne signifie pas qu'il faille prendre parti pour al-Assad, mais un peu d'objectivité est utile quelque fois) : « Qui peut croire une seconde, en effet, que le régime saoudien cherche à instaurer la démocratie à Damas, lui qui ne reconnaît aucune assemblée élue ? Lui dont le ministère de l’intérieur vient de déclarer que les manifestations dans l’est du pays étaient « une nouvelle forme de terrorisme » ? Qui peut penser que les libertés sont le motif des déclarations des Etats-Unis, eux qui n’hésitaient pas à envoyer des « terroristes » arrêtés par eux se faire interroger en Syrie (pratique connue sous le nom anglais de rendition), parce que ce pays utilisait la torture ? Qui peut croire que la démocratie est le souci de Nicolas Sarkozy, lui qui recevait Bachar Al-Assad à Paris en juillet 2008 et lui rendait visite en septembre, soutenait les dictateurs tunisien et égyptien et ne disait mot du massacre de Gaza lors de l’invasion israélienne de décembre 2008 ? Une petite anecdote significative : en ce temps-là, les journalistes du Figaro avaient reçu pour instruction de leur direction de ne plus évoquer dans leurs articles les prisonniers politiques en Syrie. Pour tous ces pays, et pour Israël l’objectif est de renverser un régime allié de l’Iran, dans le cadre de la préparation d’une offensive contre ce pays. » (Le Monde Diplomatique, 23 février 2012).


Une insidieuse propagande :

dans les deux camps !

 

Laissons encore la parole à Alain GRESH car il explique bien mieux que nous les dessous de toutes les machinations politiques et médiatiques. En effet, comme ce fut le cas en Libye, et je me suis laissé piéger, prendre au jeu de l'abattage médiatique, il y a des forces, puissantes, qui ont intérêt à faire du bourrage de crâne une politique intensive.

 

a)La « bataille de la propagande ».

 

Alain GRESH explique : « La bataille pour la Syrie est aussi une bataille de propagande. Le régime l’a perdue depuis longtemps, tant ses affirmations sont souvent grotesques, ses mensonges patents et ses pratiques barbares. Pour autant, les informations qui déferlent 24 heures sur 24 sur toutes les chaînes de radio et de télévision, et qui n’ont souvent qu’une seule source, l’opposition à l’extérieur du pays, sont-elles vraies ? Longtemps les médias ont rejeté les informations sur la mort d’officiers et de policiers, elles sont aujourd’hui avérées ; depuis un an, régulièrement, les médias annoncent que la contestation a atteint Damas. On ne peut que regretter la mort de deux journalistes à Homs et rappeler que le régime, en interdisant la plupart du temps aux journalistes de venir ou de se déplacer, contribue à ce qu’il prétend dénoncer. On trouvera ici un rapport qui, certes, peut être contesté sur tel ou tel de ses points, mais offre une enquête sur le terrain qui aurait mérité un peu plus d’attention : « Syrie, une libanisation fabriquée », CIRET-AVT et CF2R, 11 février 2012. » (Le Monde Diplomatique, 23 février 2012).

 

b) Une communication déplorable.

 

Le rapport du CIRET-AVT, dont le lien a été mis dans les sources, est effectivement intéressant puisqu'il revient sur les origines du conflit, sur les événements pour l'année 2011, sur l'opposition au régime, sur la réaction du régime et surtout la dimension médiatique et internationale du conflit syrien. Sur ce point, citons cet extrait très instructif, et qui dénote pour le coup totalement avec les pratiques, rodées, des démocraties occidentales : « Les plans de communication du gouvernement syrien visent prioritairement l’opinion intérieure et, seulement à la marge, les opinions internationales. Les rares tentatives se sont avérées relativement contre-productives. Manque de préparation, non maîtrise des éléments de langage et du « timing » de la programmation, ces opérations se sont, presque chaque fois, retournées contre les autorités de Damas. L’exemple du genre est la fameuse interview accordée par le chef de l’Etat syrien à ABS-News, le 6 décembre 2011. S’emmêlant les propos entre les responsabilités de l’armée et ses propres responsabilités de président, Bachar al-Assad donne le spectacle d’un double manque de maîtrise : du discours d’abord et, plus dommageable, de la gestion sécuritaire de la crise sur le terrain. Le service de presse de la présidence devra programmer des émissions spéciales sur la TV nationale afin d’expliquer ce que voulait vraiment dire le président. Ses communicants tenteront aussi de dire pourquoi et comment la chaine ABS‐News, reprise par les médias du monde entier, a trahi son propos en diffusant des citations tronquées et quasiment incompréhensibles. Nombreux, du reste, sont les membres du gouvernement syrien, dont certains très proches de Bachar al-Assad à le reconnaître : « nous ne savons pas communiquer ! ». » (p.38)

 

Toujours est-il qu'une intervention militaire occidentale pourraient entraîner une bien plus grande guerre dans la région, faisant peut-être entre l'Iran dans la bataille. Dans ce cas, l'intervention d'Israël serait presque inévitable, l'Europe et les États-Unis se devant de choisir leur camp, tout comme la Russie et la Chine. Bref, une guerre mondiale. Mais heureusement, nous n'en sommes pas encore là !

 

SOURCES :

http://blog.mondediplo.net/2012-06-01-Syrie-arreter-la-course-a-l-abime

http://www.franceinfo.fr/monde/un-chercheur-belge-emprisonne-en-syrie-raconte-l-enfer-sur-terre-625547-2012-05-24

http://blog.mondediplo.net/2012-03-14-Syrie-medias-et-mensonges

http://blog.mondediplo.net/2012-02-23-A-propos-de-la-Syrie

http://www.cf2r.org/images/stories/RR/rr11-syrie-une-libanisation-fabriquee.pdf

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 19:00

Je relais le message reçu tout à l'heure,

 

En ce moment-même, le site Internet d'Avaaz subit une méga attaque. Un expert nous a affirmé qu'une attaque d'une telle envergure est certainement portée par un gouvernement ou une grande entreprise - ces assauts sont massifs, simultanés, sophistiqués et menés depuis le monde entier pour anéantir notre site.

Nous nous y étions préparés. Nos campagnes alimentées par le pouvoir citoyen ont été courageuses, et nous avons mis à mal les pires dirigeants au monde -- des régimes syrien et chinois à Rupert Murdoch, en passant par les magnats du pétrole et du crime organisé. La dictature syrienne a qualifié notre représentant local "d'homme le plus dangereux au monde" et une enquête britannique vient de révéler des e-mails échangés entre l’agence de presse de Murdoch et des hauts-fonctionnaires britanniques, qualifiant notre campagne contre Murdoch de “leur plus grande preoccupation”. Il m’est souvent arrivé de rester éveillé toute la nuit en me demandant quand ces gens allaient s’en prendre à nous.

Et voilà c’est arrivé. Alors que nous voulons lancer des campagnes urgentes sur les océans, les forêts et la Syrie, l'attaque en cours depuis 36 heures non-stop menace la poursuite de notre action. Grâce à son très haut niveau de sécurité, notre site tient le coup, mais cela ne suffira pas. Nous devons montrer à ces entités puissantes que quand ils attaquent Avaaz, ils attaquent les gens. Et que le pouvoir citoyen ne peut pas être intimidé ou bâillonné, cela ne le rend que plus fort. Cliquez ci-dessous pour faire un don qui alimentera un Fonds de défense d'Avaaz pour renforcer notre sécurité, et montrons à nos agresseurs que nous sortiront grandis de toutes leurs attaques:

https://secure.avaaz.org/fr/massive_attack_on_avaaz_french/?vl

Les autorités gouvernementales ont été alertées de l'attaque. Mais nous avons besoin en toute urgence de constituer un Fonds de défense pour nous aider à:

  • renforcer drastiquement la sécurité du site afin qu'aucune attaque ne parvienne à nous empêcher d’agir
  • recruter des hackers et des techniciens de haut-niveau pour gérer nos systèmes, nous défendre et tester nos défenses
  • renforcer la sécurité physique de nos effectifs les plus menacés dans des pays comme le Liban et la Russie
  • prendre une série d'autres mesures pour améliorer nos technologies et notre sécurité

Avaaz canalise nos voix partout dans le monde, des valeureux opposants tibétains, russes et syriens prêts à tout risquer pour leur liberté, aux peuples indigènes de Bolivie qui empêchent leur forêt d'être coupée en deux. Ces personnes sont confrontées à de terribles menaces. Repousser cette attaque n'est qu'une bataille de plus dans notre lutte pour la démocratie.

Des millions d'entre nous se sont mobilisés pour empêcher les grosses firmes et les gouvernements de censurer et contrôler Internet. Aujourd’hui l'un d'eux essaie de nous censurer. Nous tenons le coup jusqu'à présent, et grâce à nos super systèmes informatiques financés par les membres, nous pouvons lancer cet appel en toute sécurité. Mais nos campagnes futures sont réellement menacées. Nous devons agir et montrer que ces manœuvres ne font que nous renforcer:

https://secure.avaaz.org/fr/massive_attack_on_avaaz_french/?vl

Avaaz parvient à résister à des gouvernements et à de grandes firmes uniquement parce que nous reposons sur une force, une légitimité et un financement exclusivement citoyen. Nous n'acceptons aucun financement provenant de gouvernements, d'entreprises, de fondations, ou même de grands donateurs individuels. C'est aujourd’hui très rare pour une grande organisation de la société civile, mais 100% de nos fonds proviennent de petits dons en ligne, et nous n'acceptons aucun don de plus de 5 000 euros. C'est comme ça que nous restons indépendants, et c'est aussi pour ça que nous menaçons tous ceux qui font passer le pouvoir avant les citoyens. Continuons à être cette menace!

Avec espoir et détermination,

Ricken et toute l'équipe d'Avaaz.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 11:43

Le Mali, un pays africain, vu de notre lointaine Europe, qui apparaissait comme tranquille, en voie de démocratisation, si ce n'était déjà le cas, est en proie a une terrible guerre civile. Le coup d'état de la junte militaire n'était pas une volonté de prendre le pouvoir, mais une tentative de dernier recours, pour alerter la communauté internationale sur la progression de la rébellion touareg, très bien armée, soutenue par des pays alentours qui donnent des armes et de l'argent. Le problème, c'est que le MNLA a réussit à libérer sa terre, l'Azawag, mais un chef touareg, Iyad Ag Ghali, du mouvement Ansar Dine, a continué sa route vers la ville de Tombouctou. Son objectif est d'instaurer la charia et, d'après les premiers témoignages, les femmes auraient été contrainte de porter le voile dans cette ville pour « assurer leur sécurité ». Ce sont donc des islamistes et des très dangereux, dont les Maliens (une grande majorité) ne veulent pas voir arriver à Bamako. Les plus dangereux ne sont pas les touaregs revendiquant l'indépendance de leur territoire, mais l'offensive islamiste d'Ansar Dine. D'ailleurs, la rébellion touareg a déjà annoncé qu'elle n'arrêterait pas Ansar Dine de faire ce qu'il veut. Seulement, les pays de CEDEAO ne vont pas laissé faire non plus les islamistes. Il apparaît toutefois que la CEDEAO est dans une situation inconfortable : 1/rétablir la démocratie dans le Sud du Mali ; 2/empêcher les islamistes de progresser. La seule solution serait de trouver un accord avec les Touaregs, leur assurant l'indépendance et en obtenant la répression de Ansar Dine sans que les rebelles n'interviennent. C'est la seule solution réaliste pour éviter un embrasement du Sahara. Pour le MNLA, la présence des islamistes à Tombouctou lui assure une force tampon et permet à Mohammed Najim, le chef d'état major des rebelles, de laisser planer la confusion sur la situation au Nord du Mali.

 

Pour Bernard Lugan, africaniste de renom, la cause de la déstabilisation de la région, c'est la guerre en Libye. En Libye, où la guerre civile n'était pas une révolution, mais un soulèvement de Cyrénaïque contre la Tripolitaine. C'est une guerre de tribus et non pas une guerre pour la liberté de toute la Libye. D'ailleurs, le Fezzan, la grande région du Sud-Ouest de la Libye, est restée relativement étrangère à la guerre. Le problème, pour Bernard Lugan, c'est que la diplomatie française, mal renseignée, notamment dit-il par les stupidités sans nom d'un certain philosophe de pacotille - « BHL » - a soutenu la Cyrénaïque contre la Tripolitaine, reconnaissant finalement le gouvernement de transition, installé à Tripoli, tentant par là de reconstruire la « fiction » d'une Libye unie. Concernant le Mali, c'est la même « fiction » qui permettait à l'état central de gouverner sur le Nord. Seulement, le soulèvement de la Cyrénaïque a donné des idées à d'autres minorités, dans des pays comme le Mali ou le Tchad de vouloir revendiquer leur indépendance. D'ailleurs, ajoutons qu'une partition intelligente de l'Afrique lors des indépendances européennes, auraient certainement évités les situations que ces pays connaissent actuellement. Cela a mis le président du Tchad, Idriss Déby Itno en porte à faux par rapport aux Toubou-Goranes, présent dans le Sud de la Libye, dans les régions de Sebha et de Koufra, qui revendiquent eux aussi un État indépendant et ont repris les combats le 26 mars contre les tribus arabes. Pour Déby, cela sera difficile de continuer à contrôler tout le Tchad s'il ne condamne pas les massacres contre les Toubou, au risque de voir le Nord de son pays faire sécession.

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 18:44

I. L'état de l'Iran en 2008

 

Le clivage entre conservateurs (Ahmadinejad) et réformateurs (Moussavi) marque la vie politique du pays depuis les années 90. Ce clivage est du même ordre – quoi que plus tendu ! – que celui entre démocrates et républicains aux Etats-Unis.

 

a) Politique intérieure

 

1) Crise économique

 

La droite, au pouvoir depuis 2004, est divisée. Le général Rezaï, conservateur, s'est présenté contre Ahmadinejad aux élections de 2009. La majorité du président critique sa politique économique désastreuse pour les classes populaires. Cette politique est qualifiée d'innapropriée et de laxiste. Elle est aussi très inflationniste. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. L'inflation est de 15% fin 2007 et elle passe à 30% fin 2008 début 2009. Les caractéristiques de la crise sont les suivantes :

  • Une croissance faible de 1,4%

  • Une dette extérieure importante

  • Un PIB peu élevé de 602 milliards de $ pour 70 millions d'habitants (la France a un PIB total de 1 900 milliards de $ pour 62 millions d'habitants)

  • Enfin, une politique des « crédits » (pots-de-vin) pratiquée par Ahmadinejad, c'est-à-dire une forme de corruption, n'ayons pas peur des mots.

 

Même la politique étrangère du régime a des répercussions sur le plan bancaire. Les sanctions internationales, à ce niveau, peuvent être coûteuses à long terme. La baisse du taux directeur entraîne une dévaluation du rial (la monnaie nationale) et mène le pays vers une dévaluation et donc une crise monétaire interne d'ici peu de temps.

 

2) Crise politique

 

Deux conceptions de la politique s'oppose en Iran :

1/ Celle d'Ahmadinajad, radical et populaire, qui se traduit par un régime autocratique et autoritaire. La tendance est plus la "dictature" que la démocratie.

2/ Et celle de Moussavi et Khatami, réformatrice et laïque, qui se traduit par un régime tolérant et appaisé au niveau international. La tendance est doncà la démocratie "à l'occidentale."

 

3) Crise religieuse et ethnique

 

Lors des manifestations de 2009, on observe une forte présence des membres du clergé. Depuis 2006, environ, les problèmes de l'Iran se rapprochent de ceux des pays Arabes. Pourtant, Perses par leur histoire, les Iraniens forme un peuple unique en son genre et dont la personnalité est très forte. L'indignation des Turcs, qui sont attaqués médiatiquement, est très violente, et celle des sunnites contre les schiite l'est tout autant (ils ont même organisés des attentats à Zahedan et dans les alentours.)

 

b) Crise extérieure

 

Le conflit pour le "nucléaire iranien" est un des dossiers les plus sensible - avec le réchauffement climatique et le terrorisme - de ce début de siècle. L'Union Européenne, alliée avec les Etats-Unis, s'inquiète de l'enrichissement d'uranium en Iran. Les sanctions, très ciblée et très techniques - ne suffisent pas. La réélection de Ahmadinejad est mauvais pour les Iraniens et pour la communauté internationale. Moussavi, sur le dossier, aurait été sans doute plus conciliant. C'était d'ailleurs - sans l'avouer - le candidat des Etats-Unis et des Européens. Le "coup de théâtre" des élections 2009 a pris tout le monde à la gorge. Israël commence à trembler, et, à plus ou moin long terme, risque de faire un faux pas contre l'Iran. Iran qui pourrait alors acter de la légitime-défense pour "essayer" ses armes de destructions massives.

 

II. Les élections de 2009

 

Les élections présidentielles de 2009 ont permis à Ahmadinejad de retrouver le pouvoir avec officiellement 62,6% des voix. Moussavi, son adeversaire direct, est derrière lui avec 33,7% des voix. Dès l'annonce des résultats, des fraudes ont été dénoncées. La population ne comprend pas les résultats officiels. Moussavi annonçait sa victoire le soir même, peu après le dépouillement. Il dût se rétracter car Ahmadinejad a été reconnu vainqueur peu après. Moussavi est sous le choc, et ses électeurs aussi. Qu'est-ce qui s'est passé ?

En fait, selon le journal Libération, Moussavi aurait obtenu entre 19 et 21 millions de voix (soit 45 à 46%) devant Ahmadinejad (5 à 11% seulement). Un second tour était donc nécessaire. L'ancien président de la République, Khatami, qui soutenait Moussavi, a condamné assez nettement les répressions et l'irrégularité du scrutin. Cet homme politique avait été agressé le 10 février 2009 pour le pousser à retirer sa candidature à la présidentielle.

 

a) Un coup d'Etat !

 

Ahmadinejad a bel et bien réalisé un coup d'Etat. Wikipédia, les jours qui ont suivit l'élection, a refusé toutes les analyses dénonçant un coup d'Etat et expliquant pourquoi le président sortant avait intérêt à gagner le scrutin. Aujourd'hui, pour être un peu plus en accord avec l'actualité, l'encyclopédie libre préfère la question : « Un changement de régime? » Enfin, les administrateurs acceptent - en janvier 2010 ! - de parler « d'un coup d'Etat interne au régime. » Tout cela est un peu trop mou face a deux hommes aussi dangereux que Khomenei et Ahmadinejad.

 

b) La répression de l'opposition

 

La répressions des manifestations de protestations sont un signe symptomatique d'un régime qui change de bord. Il passe de la démocratie à la dictature. Réprimés dans le sang, les rares images qui nous parviennent montrent des pick-up de la police foncer sur des hommes pour les écraser, une jeune femme se faire assassiner à bout portant par un mercenaire en civil. 3 000 arrestations effectuées, de très nombreuses tortures et un remake des procès de Moscou versus Ahmadinejad. Deux opposants - emprisonnés avant les élections - sont accusés de complot contre le pouvoir, de trahison... Ils ont été, cette semaine, condamnés à mort. Ils seront exécutés en février dans l'indifférence général de la communauté internationale.

 

Conclusion

 

Bref, en conclusion, il est important de noter qu'une crise économique et sociale, ainsi qu'un conflit politique intense, mêlé a un jeune clergé réformateur, ne pouvait pas - logiquement - aboutir à la réélection de mister Ahmadinejad. Chacun se ferra son idée, mais je l'affirme haut et fort : l'Iran est désormais, grâce à la bêtise d'Ahmadinejad et de Khomenei, une dictaure.

 

III. La crise nucléaire iranienne

 

La guerre contre le nucléaire Iranien prend un nouveau tournant. Les sanctions s’abattent à nouveau sur le peuple iranien. Qu’espèrent les Etats-Unis et la France ? Un soulèvement du pays et un bain sang, comme en Libye et en Syrie ?

 

a) La menace militaire iranienne ?

 

L’armée iranienne, s’ingéniant à fermer le détroit d’Ormuz, veut certainement montrer par là sa puissance. La venue d'un navire militaire en mer Méditerranée n'est rien d'autre. Il s'agit certainement de faire du repérage afin d'évaluer si le canal de Suez serait praticable en cas de guerre avec Israël. Toutefois, il apparaît évident qu’une guerre serait une catastrophe pour la région et pour le monde entier. Cette fois, il ne s’agira pas d’un simple petit conflit comme le fut la Guerre en Irak. Bien que les conséquences pour la population irakienne ont été des plus terrible, la guerre n’entraîna pas une réaction mondiale en chaîne. Elle contribua néanmoins à fragiliser un peu plus la région, renforçant l'instabilité politique et sociale (nous l'avons vu avec les révoltes de 2011).

 

b) Peut-on craindre une guerre nucléaire ?

 

La guerre contre l’Iran serait d’autant plus grave que l’armée de ce pays est davantage entrainée et équipée que celle de l’Irak ou de la Libye. La crainte de voir l’Iran agir de la même manière que la Libye, c’est-à-dire en perpétrant des attentats à l’étranger, grandit, d'autant qu'ils ont commencé à viser des ambassades israéliennes. Bien sûr, il faut prendre ces informations avec prudence. On a vu ce que donnait la désinformation lors de la Guerre en Irak. Israël n'est pas le pays le plus transparent qui soit. Toutefois, le durcissement de l'attitude des autorités iraniennes à l’égard des ressortissants étrangers est le signe d’une volonté d’afficher une sorte de « toute puissance ».

 

c) L'Iran cherche à gagner du temps ?

 

L’Iran cherche encore à gagner du temps. Cette certitude est celle des observateurs internationaux depuis 2002. Cela fait donc dix ans. L’armée iranienne reste moins puissante que celle des Etats-Unis et elle se mettrait à dos les pays du Golfe. Le risque est de voir ce pays pratiquer la piraterie. Il deviendrait bien plus difficile de lutter contre cette tactique. L’arsenal de l’Iran permettrait de perturber la circulation des pétroliers dans le détroit d’Ormuz, mais cela serait forcément contre-productif pour le pays puisqu’il se retrouverait avec les états du Golfe à dos. Ceux-ci vivent du pétrole et si les pétroliers ne peuvent plus pratiquer le détroit d'Ormuz c'est problématique pour l'Arabie Saoudite. Les cours du brut montraient tellement vite qu’il deviendrait très coûteux de s’en procurer. Bien sûr, les Etats-Unis et l’Union européenne, en plus en période de crise économique sévère, ne laisseraient pas l’Iran provoquer une nouvelle crise pétrolière, comme dans les années 70. Toutefois, l’armée américaine est déjà présente dans la région avec sa Ve flotte d’intervention basée à Bahreïn.

 

d) Un conflit pour le pétrole ?

 

Ne soyons pas réducteur, la situation géopolitique est plus complexe que la question du pétrole. Souvent, dans l'esprit des gens, c'est le pétrole qui explique tout les conflits au Moyen-Orient. Justement, pas dans ce cas là. En tout cas, pas uniquement. C'est plutôt un conflit d'alliance. Les États-Unis ne laisseraient pas l'Iran attaquer Israël, mais si Israël attaquait l'Iran Obama ne dirait rien non plus, ou juste pour la « forme ». Ici, le pétrole n'est pas prioritaire, c'est plutôt la « sécurité » économique de la région qui est au coeur du problème. La menace de l'arme nucléaire n'est pas quelque chose à prendre à la légère car elle permettrait à l'Iran de faire pression sur Israël (qui possède aussi l'arme nucléaire), sur l'Europe et sur les États-Unis. Une guerre nucléaire est donc envisageable, même si le scénario paraît pour le moment invraisemblable. N'oublions toutefois jamais l'Affaire des missiles de Cuba !

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 22:22

À peine débarassé de la SOPA (et encore, attention !), nous voilà avec un Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA), ratifié par l'Union européenne le 26 janvier, en secret, sans tenir compte des justes remarques (quoi que timide !) du Parlement européen. Bref, au mépris de la représentation populaire. Pouvons-nous accepter que des entreprises privées, défendant leurs intérêts propres, et non de soi-disant salariés ou auteurs, puissent nous enlever notre droit fondamental en démocratie qui est de pouvoir s'exprimer librement ? Internet n'est pas une atteinte au droit d'auteur, et les fraudes véritables sont minoritaires. Non, cette loi, sous prétexte de lutter contre la contrefaçon commercial et médicamenteuse, insère une partie afin de pouvoir contrôler les critiques émises contre elles. C'est une arme merveilleuse pour les grands patrons de l'industrie du disque, les maisons d'éditions et les puissantes entreprises pharmaceutique qui, sous couvert d'une institution soi-disant démocratique, passe outre les avis et les doutes d'un Parlement élu à l'échelle d'un continent. Bien sûr, les intérêts privées prime sur la collectivité. Marx a dénoncé cela et depuis longtemps les capitalistes le savent aussi. Les chefs d'État au pouvoir sont en train, en plus de la dette et de leur propagande honteuse, de nous priver de nos libertés fondamentales les unes après les autres, nous réduisant au silence, faisant de nous des moutons, incapable de discerner les mensonges de la réalité. Cela fais très peur pour l'avenir. Il serait temps de réagir un peu, un tout petit peu !


 

Il serait temps de prendre conscience de l'enfermement dans lequel on nous plonge petit à petit et de faire un peu plus de bruit que le silence. En Pologne, les gens sont descendu dans la rue pour protester car le gouvernement à ratifier le texte sans prévenir personne, à l'insue des représentants européens et nationaux. Un superbe dénie de démocratie qui nous enfonce un peu plus vers la dictature. Ils parviendront à l'instaurer, et là les gens se réveillerons beaucoup plus mal que maintenant. Mais, enfin, c'est impossible d'installer la dictature, on est une démocratie, on peut penser librement en France... Eh bien, non, on peut pas et ce que j'écris là, sur ce blog, est peut-être lu par des gens qui ont capté Marx et qui ont peur de ses idées parcequ'il est anti-capitaliste. Parceque les grands chefs d'entreprises et les gouvernements ont peur d'Internet, peur de laisser penser les gens, de leur donner l'entière liberté de contester le pouvoir en place... Vous comprenez, l'humain est moins important que l'argent. Ces individus ont la même idéologie stupide que les esclavagistes du XVIIIe siècle. Alors oui, la “dictature du capital”, c'est-à-dire de l'argent, est bien là !

 

Voir article de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_commercial_anti-contrefa%C3%A7on

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 19:03

Une première historique est cette grève lancée par les acteurs du Web pour protester contre la loi SOPA (Stop Online Piracy Act) en discussion au Congrès américain. Cette loi, j’ai déjà eu l’occasion de détailler son contenue, est une honte pour la démocratie et la liberté d’expression sur Internet. Elle autoriserait, en effet, le gouvernement des Etats-Unis de censurer tout site possédant un contenu ne respectant pas le droit d’auteur. La loi est évasive et c’est pour cela qu’elle inquiète tant les internautes et ceux qui font vivre des contenus « culturels » sur le web. L’objectif est de lutter contre la piraterie sur Internet, ce qui toucherait les sites de téléchargement en ligne. Cette loi permettrait donc des actions en justice pour toute personne en possession de copyright. Cette législation toucherait les domaines .org, .com et .net. Cela aurait donc des incidences sur d’autres pays de la zone d’Amérique du Nord, comme le Canada. Le risque étant de voir les autorités américaines en possession des mêmes méthodes de censure que la Chine ou l’Iran, c’est-à-dire des pires dictatures. Il est évident que le combat va être rude puisque Google, Yahoo, Facebook, Twitter, Mozilla, Wikipedia et Wordpress sont pour la première fois dans l’histoire d’Internet directement menacés. Le National Postconclu ainsi son éditorial : « Aucun gouvernement ne devrait participer au maintien de modèles dépassés ou s'opposer à une expression légitime. C'est pourtant ce que permettraient ces deux projets de loi. » Et voici ce que l’on pouvait lire sur Wikipedia anglais aujourd’hui : « Imagine a World Without Free Knowledge. For over a decade, we have spent millions of hours building the largest encyclopedia in human history. Right now, the U.S. Congress is considering legislation that could fatally damage the free and open Internet. For 24 hours, to raise awareness, we are blacking out Wikipedia. »

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 18:29

La guerre contre le nucléaire Iranien prend un nouveau tournant. Les sanctions s’abattent à nouveau sur le peuple iranien, qui n’a rien demandé à personne. Qu’espèrent les Etats-Unis et la France ? Un soulèvement du pays et un bain sang, comme en Libye et en Syrie ? L’armée iranienne joue les super héros, s’ingéniant à fermer le détroit d’Ormuz, voulant certainement montrer par là sa puissance. Il apparaît évident qu’une guerre serait une catastrophe pour la région et pour le monde entier. Cette fois, il ne s’agira pas d’un simple petit conflit comme le fut la Guerre en Irak. Bien que les conséquences pour la population irakienne fussent des plus terrible, la guerre n’entraîna pas une réaction en chaîne. La guerre contre l’Iran serait d’autant plus grave que l’armée de ce pays est davantage entrainée et équipée que celle de l’Irak ou de la Libye. La crainte de voir l’Iran agir de la même manière que la Libye, c’est-à-dire en perpétrant des attentats à l’étranger, grandit. Le durcissement de leurs actions à l’égard des ressortissants étrangers est le signe d’une volonté d’afficher une sorte de toute puissance. L’Iran cherche encore à gagner du temps. Cette certitude est celle des observateurs internationaux depuis 2002. Cela fait donc dix ans. L’armée iranienne reste moins puissante que celle des Etats-Unis et elle se mettrait à dos les pays du Golfe. Le risque est de voir ce pays pratiquer la piraterie. Il deviendrait bien plus difficile de lutter contre cette tactique. L’arsenal de l’Iran permettrait de perturber la circulation des pétroliers dans le détroit d’Ormuz, mais cela serait forcément contre-productif pour le pays puisqu’il se retrouvait avec tous les états du Golfe vivant du pétrole à dos. Les cours du brut montraient tellement vite qu’il deviendrait très coûteux de s’en procurer. Bien sûr, les Etats-Unis et l’Union européenne, en plus en période de crise économique sévère, laissé l’Iran provoquer une nouvelle crise pétrolière comme dans les années 70. Toutefois, l’armée américaine est déjà présente dans la région avec sa Ve flotte d’intervention basée à Bahreïn.

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 23:05

  Je vous donne à lire deux articles qui résume très largement de quoi il s'agit. Je ne laisserais point un suspens d'enfer : c'est une loi scandaleuse, antidémocratique, bradant la liberté d'expression puisque cette loi permettrait de rendre inaccessible des sites sur lesquels il y aurait un lien vers des contenus considérés comme illégaux. Tout cela pour sois-disant défendre les droits d'auteurs. Curieusement, Hollywood ne semble pas avoir le même avis que les députés américains... Vous pourez découvrir comment une sois-disant démocratie compte faire pour se transformer impunément en censeur mondial de l'Internet en bradant les “intermédiaires”.

 

 

[Rue 89, 15.11.2011]

 

Le Congrès américain examine ce mercredi une réforme législative de grande ampleur, le Stop Online Piracy Act, qui pourrait avoir des conséquences considérables sur l'écosystème d'Internet tout entier. Cette loi prévoit de faciliter et d'accélérer le filtrage et la censure des sites qui contreviennent à la législation sur les droits d'auteurs, en matière de films et de musique notamment. Le principe, détaillé par OWNI, est simple : au lieu de faire fermer un site, hébergé à l'étranger, qui enfreint la législation sur les droits d'auteur, cette loi prévoit un filtrage pur et simple du site incriminé. Autrement dit, elle permet d'empêcher l'internaute lambda d'y accéder. Mais cette loi va plus loin. OWNI explique : « Les moteurs de recherche [...] se verraient dans l'obligation de ne plus référencer le site en question, tandis que les intermédiaires financiers de type PayPal ou les régies publicitaires seraient contraintes de mettre un terme à leurs transactions. » Ces dispositions font dire à certains juristes que cette proposition de loi constitue une « peine de mort » pour les sites internet. Dans une lettre commune, une centaine de professeurs de droit américains ont dénoncé ce projet de réforme : « Une telle loi compromettrait notre capacité à défendre le principe d'un Internet unique et mondial. En l'état, elle représente la plus grande menace pour Internet de toute son histoire. »

Pour ses détracteurs, les conséquences d'une telle loi sur l'écosystème d'Internet tout entier sont très importantes : les sites sur lesquels figurent de simples liens vers des contenus piratés pourront être rendus inaccessibles. Des sites comme Facebook ou Twitter, mais plus largement tous les sites publiant du contenu produit par leurs utilisateurs, peuvent potentiellement se faire attaquer pour avoir publié un lien vers un contenu illicite. C'est d'abord la question de la censure et l'aspect démocratique qui a créé la polémique. Mais les enjeux économiques sont énormes, et la menace qu'une telle législation fait peser, tant sur les start-up que sur les « géants du Web », bien réelle. Google a ainsi menacé de quitter la Chambre de commerce des Etats-Unis si cette loi venait à être adoptée. Ce mercredi, neuf géants du web américains - dont certains, comme Facebook et Google, sont de farouches concurrents - ont acheté une pleine page dans le New York Times. Dans cette annonce, ils expriment leur « inquiétude » face à cette loi. Ils disent « partager le but affiché » par cette dernière, mais qu'elle risque d'exposer des « entreprises du web respectueuses des lois à des contraintes nouvelles et incertaines ». Selon eux, cette loi menace non seulement « les créations d'emploi et l'innovation » mais également « la cybersécurité de la nation ». Ils se disent prêts à « travailler avec le Congrès » pour donner naissance à des moyens « plus précis » pour lutter contre les « sites illégaux hébergés à l'étranger ».

En France, en vertu de la loi pour la confiance de l'économie numérique, un hébergeur ne peut pas être tenu comme responsable des contenus publiés sur sa plateforme si ces derniers n'ont pas été validés par l'hébergeur a priori.

 

[Le Figaro, 17.11.2011]

 

Le Congrès examine deux projets de loi visant à durcir la lutte contre le piratage en bloquant des sites jugés illégaux. Les plus grandes entreprises du secteur se sont alliées pour dénoncer le projet. Explications.

 

Qu'est-ce que le SOPA ?

 

Le projet de loi américain dit SOPA (Stop Online Piracy Act) vise, comme son nom l'indique, à lutter contre le piratage et les sites proposant du contenu illégal. Soutenu par les puissants lobbies de l'industrie musicale et cinématographique, ce projet de loi est examiné en commission par la Chambre des représentants. En parallèle, le Sénat américain examine le Protect IP Act, un autre projet de loi ayant les mêmes visées et utilisant les mêmes armes pour lutter contre le téléchargement illégal.

 

Que prévoit ce projet de loi ?

 

Le SOPA et le Protect IP Act jouent sur trois axes pour empêcher les internautes d'accéder à des sites jugés illégaux : le filtrage, le déréferencement, et l'asphyxie financière. Après avoir obtenu une décision de justice favorable, l'État américain pourra demander le blocage d'un site proposant un contenu jugé illégal. Pour cela, les services gérants les noms de domaine devront couper le lien entre un nom de domaine (adresse en http://xxxx.com) et l'adresse IP associée (une série de chiffres de type 178.33.255.46 que le navigateur internet «comprend», contrairement au nom de domaine). Impossible dès lors d'accéder au site en tapant son adresse classique ; il faudra obligatoirement connaître son adresse IP. WikiLeaks avait été ainsi bloqué par son fournisseur de nom de domaine l'an passé après la publication de câbles diplomatiques.

 

L'État américain pourra contraindre par décision judiciaire les moteurs de recherche de supprimer de ses résultats le site illégal. Cette contrainte s'applique à tous les sites proposant un lien vers ce contenu. À moins de connaitre son adresse IP, le site pirate sera tout simplement introuvable.

 

Enfin, le SOPA permet de contraindre des régies publicitaires américaines et des sites de paiement en ligne de type PayPal de ne plus verser d'argent au site renégat. En effet, de nombreux sites illégaux vivent de la publicité, de dons, ou d'abonnements. Le projet de loi espère ainsi tuer le site en l'asphyxiant financièrement.

 

Le principal interêt de SOPA est donc de pouvoir sanctionner des sites n'étant pas hébergés aux États-Unis grâce à ces mesures coercitives visant les «intermédiaires».

 

Qui sont les détracteurs du SOPA ?

 

Comme pour chaque loi visant à réguler Internet, les associations américaines de défense des droits et des libertés sur le réseau, comme l'Electronic Frontier Foundation sont montées au créneau en dénonçant une «loi désastreuse».

 

Des professeurs de droit, comme Mark Lemley de l'université de Stanford, ont également publié une lettre ouverte où ils soulignent l'inconstitutionnalité de plusieurs mesures. Ils notent ainsi le fait qu'un site puisse être bloqué sans que les personnes incriminées n'aient la possibilité de se défendre, ce qui pose un problème d'équité. De même, un site pourra être bloqué s'il propose un seul contenu illégal, qu'importe si les autres pages sont elles parfaitement respectueuses de la loi et du droit d'auteur.

 

Du côté politique, le SOPA est combattu par la députée démocrate Zoe Lofgren, élue dans une circonscription californienne qui engloble le coeur de la Silicon Valley. «J'étudie ce projet de loi, mais de ce que j'en ai compris jusque là, c'est qu'il signe la fin d'Internet tel qu'on le connaît», affirme-t-elle auprès du site Cnet.

 

Mais la grande nouveauté provient de la mobilisation des plus grands acteurs de l'économie numérique. Google, Facebook, Twitter, eBay, AOL, Mozilla, Yahoo, LinkedIn et Zinga ont acheté une page de publicité dans le New York Times pour publier un texte de protestation envers les deux projets de loi. Google a également menacé de ne plus sièger à la Chambre du commerce, tandis que la NetCoalition et la Consumer Electronics Association, deux lobbies représentant l'industrie américaine du numérique et de l'électronique ont plusieurs fois tapé du poing sur la table. «Sans raison, et du jour au lendemain, SOPA s'est transformé en une agression envers les entreprises américaines du numérique respectueuses de la loi», explique la NetCoalition au Washington Post. «Ça n'a aucun sens pour nous, ni pour les millions d'internautes qui dépendent de nous pour la communication, le commerce et l'exercice de la démocratie».

 

Y a-t-il eu d'autres actions ?

 

Mercredi, de nombreux sites américains arboraient des bannières de protestation contre SOPA au nom de l' «American Censorship Day». Sur certaines, on pouvait lire : « SITE BLOQUÉ - ce site a été rendu inacessible aux Américains grâce au pare-feu du gouvernement américain.» Le texte précisait plus loin : «Effrayant hein ? Aujourd'hui, le Congrès tient une réunion sur un projet de loi qui pourrait créer la première censure du net américain. Mobilisons-nous pour empêcher ça.» Un bouton «Ecrire au Congrès» permettait à l'internaute d'obtenir en quelques clics l'adresse email de son représentant au Congrès afin de protester contre le projet de loi.

 

La plateforme de blogs Tumblr est allée jusqu'à incorporer dans la plateforme d'administration de chaque blog un grand pavé de texte mettant en garde les internautes contre le projet de loi. «Le Congrès tient aujourd'hui une réunion et va bientôt voter une loi qui permettra de censurer Internet. Sauf si vous dites non.» Là encore, l'internaute pouvait obtenir les coordonnées de son représentant facilement pour lui écrire.

 

Que craignent-ils ?

 

Dans leur lettre adressé aux membres du Congrès, les géants de l'Internet soulignent que le texte de loi «pose un sérieux risque pour l'innovation dans l'industrie du numérique et la création d'emploi». La dernière version du projet de loi prévoit en effet que n'importe quel site hébergeant un contenu illégal pourrait être la cible du SOPA. Or, depuis le Digital Millennium Copyright Act de 1998, les hébergeurs américains ne sont pas responsables du contenu publié sur leurs plateformes, mais doivent les retirer si la justice les y obligent. C'est pourquoi de nombreuses vidéos sont retirées de YouTube pour non-respect du droit d'auteur, sans que YouTube ne soit personnellement attaqué.

 

Or, le texte de loi cible les sites «s'engageant dans, permettant ou facilitant» la contrefaçon. En clair, il suffit d'un seul lien menant vers un contenu illégal, posté sur Facebook, Twitter ou YouTube, pour que ces derniers soient menacés juridiquement. Peuvent être considérés comme illégaux des vidéos utilisant une chanson soumise à droit d'auteur comme bande-son, ou, en poussant la logique plus loin, un internaute chantant son titre préféré devant sa webcam et postant le résultat sur YouTube.

 

Les grandes industries du numérique craignent donc qu'un tel texte de loi dissuade les entreprises de développer de nouveaux projets permettant aux internautes de «créer, discuter, et partager des informations en ligne», et mette un frein à l'innovation. » Une infographie explicative du site America Censorship

 

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  • : La Crise des Consciences
  • : Ce blog a été créé par un étudiant en histoire et sociologie de l'Université du Havre. Il propose des articles allant du travail universitaire (exposé, compte-rendu...) à l'analyse spontanée de l'actualité... Il est donc à la fois objectif et subjectif, partial et impartial, méritant la plus grande prudence concernant les analyses de l'actualité notamment car elles sont parfois politiquement orientées.
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