Il se passe quelque chose d'incroyable et d'encore indéfinissable : c'est l'émergence, c'est la naissance d'un monde virtuel que les récits, romans et films de science-fiction nous prédisent depuis quelques années déjà. Cette perspective d'avenir semble effrayante. Elle ramène l'homme à ce qu'il a toujours été, au fond de lui-même, c'est-à-dire un animal. Notre espèce ne chercherait plus à s'adapter à son environnement naturel, mais elle chercherait à en créer un de toutes pièces. D'un monde concret, moins virtuel, nous passons peu à peu à un monde virtuel qui, certes, ne nie pas le matèriel, mais qui lui donne une place nouvelle. L'homme, en effet, créé du virtuel car il adore ça. Pour Aristote, le virtuel c'est la puissance active et la puissance passive. Je suis capable de travailler, mais il est impossible de trouver un emploi. J'ai la capacité pour travailler, la volonté de le faire, et il est possible qu'un travail se présente à moi. En fait, j'attends après un emploi "virtuel", c'est-à-dire qu'il existe mais que je ne suis pas sûr de l'avoir, et peut-être ne l'aurais-je jamais. C'est une situation psychologique et matèrielle qui est très précaire, n'est-ce pas ? Alors quel rapport avec la communication ? Je l'expliquais en Introduction, le contact "virtuel", c'est-à-dire ici, un contzct qui n'est pas physique, matèriel, mais immatériel en quelque sorte... Ce flou dans la définition par moi de ce phénomène s'explique par mon manque de profondeur dans la résolution du problème. Est-ce que la communication, l'échange d'idée, de paroles, de contacts physiques (s'embrasser est une forme de communication), etc, peut devenir un problème sociale en prenant comme point de départ son évolution actuelle ? Pour introduire le chapitre suivant, disons qu'il est curieux de constater qu'un synonyme de virtuel sois le potentiel.