Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 14:03

La guerre est l'utilisation de la violence à des fins politiques

(Julian Corbett).

 

La guerre en Libye, comme tout autre conflit militaire, comprend un choix des cibles à viser en premiers pour atteindre le but fixer et un choix de la force à utiliser pour y parvenir. Le plan des opérations doit aussi prendre en compte la direction des forces affectées à l'opération.

 

Cela peut paraître paradoxale puisque l'objectif premier de la Coalition en Libye est défensif. En effet, ils doivent empêcher les forces de Khadhafi de s'emparer de la ville de Benghazi. Seulement, pour ce faire, il faut détruire les moyens d'action de l'armée libyenne. C'est un objectif offensif.

 

Les opérations menées en Libye le sont dans une intention défensive même si le but ultime affiché est le départ du colonel Khadhafi. C'est une guerre qui se veut longue. Les combats proprement dit se déroulent dans deux zones : 1/Misrata ; 2/Benghazi et sa région.

 

Les opérations militaires sont de plusieurs ordres : 1/terrestre, avec la présence au sol des insurgés et d'officiers occidentaux ; 2/maritime, avec la présence de porte-avions français et américain ; 3/aérien, avec le bombardement des villes et des sites militaires par les forces coalisés.

 

L'objectif de la guerre est officiellement la protection des civils. Officieusement, c'est le départ de Khadhafi. Les premières frappes aériennes de la coalition ont détruites la flotte et l'aviation libyenne. La violence et le choc des attaques ont commencés par stopper net l'avance des loyalistes.

 

La coordination des forces est le plus gros problème de la Coalition. Avec la prise de commandement par l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Dans la guerre actuelle, des tirs partent de Berlin directement sur Tripoli et des avions sont envoyés à partir des portes avions pour effectuer des missions précises. Il convient de coordonner tout cela pour éviter le plus d'erreurs possibles.

 

Il convient aussi de rappeler une contrainte de la coalition : pas d'attaques au sol avec des forces armées. Ainsi, seule les troupes de l'insurrection peuvent mener des opérations terrestres. L'arrivée de conseillers militaires sur le sol libyen ne remet pas en cause la résolution 1973 du Conseil de Sécurité sur la forme.

 

Toutefois, la presse anglaise, sceptique, parle d'un nouveau vietnam et les allusions à la guerre en Irak sont nombreuses. L'opinion publique française est plus divisée semble t-il mas reste globalement opposée à une guerre dont ils ne comprennent pas les enjeux.

 

Rappelons une fois encore que l'insurrection libyenne a demandé l'intervention des occidentaux et que ceux-ci, quel qu'en soit les raisons, se sont montrés favorable à des frappes aériennes. De plus, un ultimatum a été adressé à Khadhafi et il a été rejetté.

 

Lénine décrit la révolution de 1905 une suite de manifestations politiques tout en soulignant qu'il existe aussi une forme plus spontanée de révolte, les émeutes. En Tunisie et en Égypte tout est partis d'émeutes avant de s'organiser quelque peu grâce à Internet.

 

Ces révoltes tournent souvent en véritables batailles de rues entre les insurgés et les forces de l'ordre. Au départ, l'armée réprime la révolte, mais en Tunisie et en Égypte elle a rapidement changée de camp contraignant les dirigeants politiques à la fuite ou à l'exil.

 

La situation de Lénine n'est pas plus enviable en 1905 que les insurgés libyens en 2011. Ce qui est important à noter c'est la création d'un noyau dur contestataire, la constitution d'un semblant d'armée. “Le premier pas est fait” dirait Lénine. Oui, mais voilà, personne n'a aidé les soviétiques dans leur lutte. Aucun puissance étrangère n'a envoyé d'hommes en Russie contre le tsar.

 

La révolution libyenne est tout de même bien avancée. Elle possède une direction militaire, un gouvernement de transition (le Conseil national de transition). Il est presque évident que Lénine soutiendrait l'insurrection libyenne. Lorsque l'on se révolte il y a plusieurs préalable.

 

Les insurgés sont conscient qu'il faut aller jusqu'au bout, qu'il faut rassembler des forces supérieures à celle de l'ennemi (d'où l'appel aux occidentaux), qu'il faut agir en allant de l'avant (attaquer et contre-attaquer sans s'arrêter), qu'il faut frapper à tout moment, lorsque l'ennemi s'y attend le moins.

 

Le dernier point, le plus important certainement, c'est remporter des succès afin de garder l'avantage moral. Pour ce faire, il faut défendre ou reprendre les points stratégiques que sont les gares, les ports, les aéroports, les terminaux pétroliers... La maîtrise des routes est un autre préalable stratégique.

 

Concernant les bombardements aériens, la mort de civils est inévitable. La guerre se déporte de plus en plus souvent dans les zones urbaines. Il est facile pour des guérilleros de se cacher derrière la population civile, prendre les gens en otages et en faire des boucliers humains.

 

Les guerres urbaines ne sont pas nouvelles, mais la lutte pour Ajdabiya en montre l'importance. Être capable de contrôler une ville et d'empêcher l'ennemi de passer en le rallentissant par des barrages est une nécessité nécessaire. Le siège de Misrata par les loyalistes ne donnent pour l'instant que des morts.

 

Les bavures de la coalition sont certaines, comme celle du 2 avril qui a fait 13 tués. La guerre fait des morts mais je trouve que l'on parle trop des possibles bavures de la coalition et fort peu des massacres perprétés par les loyalistes comme à Misrata alors même que Khadhafi a annoncé la fin des combats et le retrait de ses troupes...

 

Encore un mensonge, un effet d'annonce lui permettant de se déresponsabiliser des morts en accusant la coalition de continuer ses bombardements malgré le cessez-le-feu que lui-même ne respecte pas. 

Partager cet article
Repost0

commentaires

D
<br /> <br /> Tu dis que tu n'échappes pas à la règle en faisant quelques fautes mais c'est franchement irritant! Aux premières lignes, "but fixé", "pour se faire". Nous, lecteurs et non experts, avons besoin<br /> de concentration pour comprendre et situer ce que tu dis. Si en plus il faut faire abstraction des fautes, c'est vite agaçant...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Je sais, je fais attention le plus possible, mais mon éducation dans le domaine a été très médiocre et mes talents pour la grammaire et l'orthographe laisse<br /> grandement à désirer... (en espérant qu'il n'y ait pas de fautes dans ces lignes...) <br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : La Crise des Consciences
  • : Ce blog a été créé par un étudiant en histoire et sociologie de l'Université du Havre. Il propose des articles allant du travail universitaire (exposé, compte-rendu...) à l'analyse spontanée de l'actualité... Il est donc à la fois objectif et subjectif, partial et impartial, méritant la plus grande prudence concernant les analyses de l'actualité notamment car elles sont parfois politiquement orientées.
  • Contact

Recherche

Archives