Les enfants doivent acquérir des connaissances et développer leur esprit critique. Pour ce faire, entre l'enseignant et l'apprenant doit être passé un pacte implicite (ou explicite) de non-agression. Une sorte de « paix sociale ». L'élève doit avoir des limites, mais aussi le droit à la parole.
Dans l'école, la « concurrence » est un mot très important. En effet, faire mieux que l'autre, que les autres, est devenu la règle, voire même la ligne politique générale.
Chacun fait un peu ce qu'il veut, pourvu qu'il soit le meilleur. Le résultat de cela c'est le développement d'une forme d'autoritarisme, avec une accentuation du stress et des désillusions des élèves.
Les professeurs laissent tomber – ou font grève – taxé ensuite de fainéantise et de vénalité par les parents, la plupart appartenant à la classe moyenne supérieur (fonction publique, artisans, commerçants, médecins...)
Les élèves doivent « savoir » et non pas « comprendre » les connaissances qui leurs sont demandés d'apprendre. Par exemple, pourquoi 1789 est une date importante ?
Pour le professeur, la plupart du temps, et de manière totalement inconsciente, il ne va pas même se demander si l'élève a compris pourquoi 1789 est une date importante.
En effet, peu importe, tant que l'élève sait que c'est une date importante. Du coup, on limite les élèves à des « aptitudes » : soit capable de...et je....
A : Si vous retenez bien que 1789 est une date importante qui marque le début de la Révolution française, vous aurez une bonne note.
B : Mais, pourquoi c'est important de savoir ça ?
A : Sais-le et tu comprendra plus tard.
Ce genre de réplique entre un professeur (A) et un élève (B) n'est plus possible. J'ai vécu cela au collège ou des professeurs d'histoire refusait d'approfondir sur certain point car c'est trop compliqué pour nous ou parce que ce n'est pas au programme.
En effet, la plupart du temps, les professeurs ne prennent pas le temps d'expliquer aux élèves le pourquoi du comment parce qu'il y a un socle de leçons à assurer, un programme à finir en fait.
À ce socle, s'ajoute des options obligatoires (une deuxième langue au collège, par exemple) et pour les meilleurs éléments, des options facultatives (tel que le latin en cinquième ou en seconde).
De plus, du fait de l'accentuation des inégalités scolaire, du retard scolaire d'un nombre croissant d'enfant, la question de l'autorité des professeurs dans les classes est un sujet politique sensible, notamment en France, avec une majorité qui a fait de se thème une fixation.
Finalement, construire la démocratie est une chose, la faire vivre en est une autre.