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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 20:31

In most countries of Southeast Asia, the decolonization have been peaceful. In 1946, the first independence was declared. Between 1946 and 1963, Burma, Vietnam, Indonesia, Laos, Cambodia, Malaysia, Singapore, British Borneo, have obtained their independence. Six big powers dominated the region : the Great-Britain, the France, the Siam (in fact, Thailand), the United-States, the Japan and the Netherlands.

 

For the Philippines (1945) : In 1945, the independence is declared, but not officially. Osmena seize power, but Roxas, leader of Liberal Party, become the president of the Philippines. He was supporting by the United-States. Indeed, Roxas has made possible the creation of two americans bases. For the United-States, it was an excellent independence because they control the economy of the Philippines and they preserve their military presence.

 

The Indonesia (1950) : after the World War Two, the Central Administration of the Indonesia was functional. In 1950, the Indonesia have obtained the independence. At that time, in 1965, for the Indonesian army was important of killed the landless and communists. Of course, the United-States was allied of the Indonesia.

 

Concerning the Vietnam War (1964-1975) : after the war against the France, terminated in 1954, the Vietnam is not unify. In the North, the communists. Hô Chi Min was allied of the China. In the South, the rest of the population. Only, the intervention of the North in the problems of the South is annoying for president Truman. Between 1964 and 1975, the war have been terrible. The carpets bombing have been more important than during the World War Two, particularly difficult in the Cambodia and the Laos. The victims of the war are about 5 millions persons. The consequences are very important for the Laos, for example, because there is still some mines. The alloy of bombs is use for make of plates or of spoon. This spoon is an example.

 

In conclusion, the place of United States have been very important in the decolonization of Southeast Asia, but not without violences.

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 18:41

Les tortures en Syrie sont horribles et Jean-Pierre FILIU, professeur arabisant à Sciences-Po, en dénonce l'inventivité. Enfermer les gens dans des cercueils que l'on a cloué, les pendre à des crocs de boucher, etc, ne sont pas là des actes dignes de l'humanité. Après cela, peut-on toujours éviter, refuser la comparaison avec les pratiques des pires dictatures européennes de la première moitié du XXe siècle ? Toujours est-il que cette Révolution dans le monde arabe n'est pas unifiée, mais elle repose, dans chaque pays, sur des volontés différentes. Néanmoins, le fondement est le même : la volonté de révolutionner la société dans laquelle ces « révoltés » vivent. Avant, les dictatures étaient facilement caractérisés, avec un leader et son entourage. En fait, en Tunisie et en Égypte, par exemple, nous trouvions une société très hiérarchisée, un pouvoir souvent militaire et une absence d'opposition politique (ou alors elle est symbolique). De manière plus globale, les Occidentaux, que ce soit les chercheurs ou même les hommes politiques, avaient une vision extrêmement lacunaire de ces sociétés. Cela explique en partie la stupeur des politiciens européens devant la brusque révolte qui a éclatée en Afrique du Nord. Une « révolte » qui était en fait une « révolution » et cela permit la démission de Michèle ALLIOT-MARIE.

 

L'Égypte est un pays qui passionne les Français depuis l'expédition de BONAPARTE en 1798. La Tunisie abolit l'esclavage en 1846, deux ans avant la France, avec un pouvoir des Beys qui reste très avancé. En fait, c'est la colonisation qui va freiner l'apparition des États modernes en Afrique du Nord. Des États qui n'avaient rien à envier aux Européens au milieu du XIXe siècle. Ce sont les nations arabes qui sont en train de naître. C'est la même chose en Europe avec la suite du Congrès de Vienne, en 1815, qui affaiblit les grands empires continentaux et permet l'émergence des États-nations. Les Britanniques ont réprimés dans la violence, avec des centaines de mort, des actes des plus pacifistes. De plus, les monarchies arabes étaient constitutionnels, pluraliste, avec une presse très développé. Les gens en gardent un bon souvenir et les Libyens qui mettent en avant le drapeau de la royauté n'est pas un hasard. Ce sont des citoyens dans leurs manières de penser la politique. Est-il si étonnant qu'autant de Tunisiens et d'Égyptiens connaissent autant la politique internationale ? Ce n'est pas le fait de la dictature cela, mais c'est inscrit dans une culture car nous savons bien, en France, que ça ne s'acquiert pas en quelques années, mais c'est un processus de plusieurs décennies.

 

Les prédécesseurs des dictateurs qui sont tombés, où vont bientôt tombés, étaient attirés par le pouvoir et non pas l'argent. Ils tuaient, mais tuaient leurs opposants. Le père de Bachar AL-ASSAD a rayé une ville entière de la carte car elle s'opposait à son régime. Seulement, un degré nouveau est franchit. Bachar AL-ASSAD se comporte comme un « tyran » : il a obtenu le pouvoir de son père (hérédité) en détournant la Constitution et il donne à son peuple ce qu'il consent lui donner (absolutisme). KHADAFI n'était pas bien différent, avec son Livre vert, d'un LOUIS XVIII qui octroi la Charte a son peuple en 1814. Le Roi reste l'intermédiaire entre Dieu et le Peuple. Bien sûr, cette idéologie n'est pas transposable totalement dans les pays arabes contemporains, mais il existe des similitudes. Toujours aujourd'hui, leur conception familiale et leur conception de l'avenir, ressemble aux pays Occidentaux. Seulement, cela n'est pas notre fait, à nous Européens, mais c'est une construction interne à ces pays, à ces sociétés. On a une sphère protestataire en Afrique du Nord, consolidée par la volonté révolutionnaire dont l'objectif est de libérer la nation du despote.

 

En Libye, FILIU montre la brutalité de la répression de KHADAFI. La France a bien fait d'aider les Libyens car ce sont eux qui ont libérés leur pays, en mourant pour leur cause. La guerre civile c'est prendre le risque de voir émerger des figures, des leaders. La démilitarisation est une obligation et le CNT l'a compris. Dès lors, l'intervention internationale a permis d'abréger ce qui aurait pu prendre plusieurs années, comme cela risque de se passer en Syrie actuellement. Il faut ajouter que tout cela va perturber de manière durable la géopolitique de cette région. Rien ne sera plus comme avant. Il faut s'ancrer cela dans la tête. La relation interne de ces peuples avec la politique a connu une mutation. L'enseignement de ces révolutions c'est qu'il n'y a jamais eu – mise à part contre les Américains – d'hostilité contre les Occidentaux et FILLIU, qui est allé à Benghazi, a vu les drapeaux français accrochés sur les murs. Personne ne leur a dit : « Vous mettrez ces drapeaux ici ! » C'est plus complexe qu'on croit, notamment concernant l'islamisme. Les Salafistes - dont se revendiquait le frère du tueur de Toulouse, Merah - sont les pires des intégristes islamistes et sont un peu un héritage des dictatures car ils ne faisaient pas de politique, mais occupaient les chairs d'universités et les instances religieuses. Seulement, aux élections qui ont déjà eu lieu montre que les islamistes n'ont pas une majorité absolue. Ainsi, le vote pour les Frères musulmans est à double tranchant en Égypte : c'est la volonté de ne pas se laisser faire par l'armée et de rétablir l'ordre dans le pays. La prise de Benghazi, pense FILLIU, aurait été bien pire que l'intervention des Occidentaux. Pour lui, les arguments économiques sont secondaires en Libye. L'idéologie est le fondement principal de ces révolutions, même concernant l'intervention de la coalition internationale.

 

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 23:23

Jouer avec des statistiques n'est pas ce qu'il y a de plus amusant, mais cela peut, parfois, permettre de montrer certaines tendances. Ici, nous allons étudier une période allant de 1997 à 2009.

 

Le PIB est passé de 1317 milliards de $ (895 milliards €) en 1997 à la modique somme de 2108 milliards de $ (1495 milliards €) en 2009. C'est énorme ! La France n'est pas la 5e puissance mondiale pour rien. C'est un pays riche, mais touché comme tous les autres en Europe, par la crise de 2007, dont les effets se sont fait sentir en 2009. Le pays est même rentré en récession au début de l'année 2012. Bien sûr, soyons positifs, le PIB annuel moyen par habitant a aussi augmenté, passant de 22623 $ (15389 €) a 33679 $ (23883 €) entre 1997 et 2009.

 

L'investissement de la France, c'est-à-dire l'effort réalisé pour accroître la production, apparaît fort modeste puisqu'il s'agit de 20% du PIB en 2009, 434 milliards de $. En 1997, cet investissement se montait à 230 milliards de $. Bien sûr, si je vous demande : "que constatez-vous ?" "l'investissement augmente en terme d'argent". Oui, mais... En effet, mais on passe de 22 % à 20% du PIB. Les chiffres illusionnent le véritable effort - qui n'en est pas un du coup - fait par la France dans l'investissement. 

 

Pour la recherche et le développement, même constat. En 1997, ce sont environ 29 milliards de $ qui sont utilisés pour ces domaines. Presque dix ans plus tard, en 2008, ce sont 42 milliards de $. Constat : ça augmente. Certes, mais pas le % du PIB utilisé pour ce domaine puisqu'il était de 2,2% en 1997 et qu'il passe à 2% en 2008. Seulement, en restant au taux de 1997, le budget de la France pour la recherche et le développement pourrait passer à 47 milliards de $ environ, soit une hausse de 0,2%, c'est-à-dire 5 milliards de $ en plus. Objectivement, 0,2% c'est dérisoire en terme d'effort à fournir pour les finances publiques, mais c'est tout de même pas mal d'argent en plus.

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 15:53

La philosophie médiévale « c'est le règne du chic et de l'accessible » (de Libera, 1991). Il faut distinguer l'universel et l'université. En effet, « une thèse [universitaire] n'est pas un livre », c'est plutôt une sorte de rite de passage afin d'accéder à une certaine position hiérarchique, voire un nouveau statut social. Pour autant, « un livre peut naître d'une thèse », mais celle-ci doit être un libre divertissement, c'est-à-dire vulgarisé, pour utiliser cette affreuse expression. Il faut rendre accessible au plus grand nombre ce qui ne l'est pas. Au Moyen-Âge, l'université créée des types sociaux, tels que le citadin, la femme et le marginal. Au-delà de ça, c'est l'éthique médiévale que l'université moderne étudie, pas la société telle qu'elle était. En fait, il faut intégrer la société dans l'étude de la philosophie médiévale afin de se détacher d'une histoire de la pensée qui se centre uniquement sur les méthodes et les corpus.

 

Jacques Verger, dans Les universités au Moyen-Âge(1973), montre que cette histoire des doctrines c'est seulement « un chapitre de l'histoire générale de la philosophie, du droit ou des sciences » (p.5). Il préconise une approche plus sociologique en s'intéressant aux institutions d'un groupe humain dans un contexte donné. Gordon Leff résume cela en montrant que le rôle de l'université est double : un rôle « idéologique », c'est-à-dire la production des idées, et un rôle « professionnel », c'est-à-dire la formation des hommes. D'une certaine manière, il y a deux orientations historiographiques : une étudiant le fonctionnement des institutions et l'autre qui traite de tout ce qui est pratiques d'enseignements.

 

 

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 15:06

Le colbertisme est encore à la mode en France. Colbert pensait que la puissance de l'Etat dépendait du développement de l'industrie et du commerce extérieur. C'est le mercantilisme. N'est-il pas curieux de constater dans la bouche d'un Hollande, d'un Dupont-Aignan ou d'une Le Pen, mais aussi d'un Bayrou, un appel au « fabriquer en France » ? L'industrie française est en train de tomber sous les coups répétés de ce libéralisme financier et commercial complètement suicidaire. Les gouvernements de droite, conservateurs, ont privatisés pour une bouchée de pain des entreprises publics car il leur fallait de l'argent. Seulement, l'argent qui rentrait dans les caisses grâce aux péages des autoroutes n'existe plus. Il est passé dans les mains de gens sans scrupules. EDF a encore augmenté ses prix de manière scandaleuse, mais que peut faire l'État. Il se dit actionnaire majoritaire alors qu'il cède à la moindre pression des « amis » du pouvoir. L'État se doit d'être fort, il ne l'est que pour imposer l'inacceptable à ceux qui sont citoyens.

 

Nous voilà avec une campagne présidentielle dans laquelle nous n'apprenons rien, si ce n'est que Sarkozy n'a pas changé sa politique, annonçant déjà qu'il soutiendra les patrons du CAC 40 et cela ne scandalise personne. Les gens votent pour lui, puisqu'il est crédité presque du même pourcentage que Hollande dans les sondages. Cela ne veut rien, pourrait-on dire de manière optimiste ? Hélas, cela veut dire qu'il suffit de jouer le martyr, de jouer celui qui se repends d'avoir fait un mandat si pitoyable, pour que les gens se raccrochent à vous. Je vous le demande : où va la France ?D'ailleurs, assez curieusement, plus personne ne nous parle de plan de rigueur. Les médias taisent le sujet, comme si c'était « tabou ». On ne fait pas peur aux gens pendant la campagne. Si, bien sûr, on nous dit que la nouvelle constitution européenne, que l'on nous imposera une fois de plus, comprend la règle d'or. En 2007, le nouveau Traité de Lisbonne créait une Union européenne libérale et capitaliste, mais la crise survint au même moment, démontrant avec force la nullité de ce Traité.

 

Non content de jouer les apprentis économistes, nos chers hommes politiques s'en prennent à un pays – la Grèce – pour faire leurs expériences de plans de rigueur. Je crois que cela à horrifier plus d'un chefs d'État au vu des résultats. Depuis, les Grecs ne font pas du tout la « une » des médias. Vous comprenez qu'il est plus intéressant de montrer les casseurs qui s'en prennent aux bâtiments publics que les enfants qui n'ont plus rien à manger. Le chômage est énorme puisqu'il a triplé en trois ans. C'est une honte de plus pour l'humanité ! Honnêtement, j'ai du mal à comprendre comment ces politiciens d'opérettes peuvent se regarder dans une glace sans blêmir de honte. Non, ils ont peur d'une révolte, peur de perdre leurs privilèges fiscaux, peur de perdre le pouvoir... Dans ces conditions tout est permis. Ils peuvent endormir le peuple en le manipulant par une habile propagande, dont Noam Chomsky a bien montré qu'elle existait même dans nos pays démocratiques.

 

L'exercice de l'État (2011), mais aussi La Conquête (2011), sont des films qui nous montre de manière fort bien la déconnexion complète de ces individus que nous élisons. Les conseillers sont là pour que vous disiez ce qu'il faut, quand il faut. Bref, ces films, chacun à leur manière, nous plonge dans le monde de la communication politique. L'humain est relayé au second plan et seul compte l'intérêt de l'État, mais surtout l'intérêt particulier. Le pouvoir, il faut le conquérir, et une fois cela fait, il faut le garder. Pour faire, tout ça il faut être le meilleur. Non, les idées n'ont pas grande utilité : il suffit de descendre l'adversaire, de l'écraser, pour gagner sa campagne. La scène ou le ministre, dans L'exercice de l'État, se retrouve pris à parti par des grévistes quelques peu agités est vu par les yeux du politique. Il ne peut rien faire. Il est impuissant et ne comprend pas la détresse des gens. Pour eux, une seule chose compte, désamorcer la colère sociale pour espérer être réélu en se donnant une image que les citoyens attendent.

 

Je crois qu'il n'y a pas grand chose à ajouter à ce constat un peu pessimiste, mais qui, malheureusement, reflète plus la réalité qu'on ne pourrais croire. Les documentaires diffusé notamment par la chaîne LCP sur les politiques en campagne nous montre bien ce côté communication très important. Lorsque l'on se rend dans un musée, il faut éviter que le concurrent y soit en même temps, où bien faire en sorte d'y être en même temps et prétexter une « erreur » ou feindre la « surprise ». Espérons toutefois que la campagne ne nous réservera pas une trop grosse surprise, dans le sens où Le Pen arriverait au second tour (si elle a ses 500 signatures).

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 12:30

La campagne présidentielle est lancée. Comme d'habitude, les sondages et les médias s'en mêlent. Dès lors, il apparaît que l'on ne parle plus que des signatures que Marine Le Pen risque de ne pas avoir (ce qui me semble extrêmement invraisemblable), de l'excellente entrée de Sarkozy dans la course et Hollande est placé dans la peau de celui qui répond aux attaques et c'est tout. Bref, la situation habituelle... Le Pen, femme de l'ombre ; Sarkozy, l'actif offensif du jour ; Hollande, le mou qui ne fait que de l'anti-sarkozy. Cette campagne est aussi celle du dénie complet de la démocratie puisque les « petits » candidats sont méprisés. Jean-Michel Apathie qui enfonce Jacques Cheminade parce que celui-ci a eut ses 500 signatures : « Vous devez être le prototype du candidat inutile dans cette campagne. Totalement inutile. » Ce fait, évoqué par l'Acrimed, n'est absolument pas isolé et très préoccupant. En gros, retournons le compliment à ce « journaliste politique » : au juste, à quoi sert-il ?

 

Le non respect de l'égalité des candidats devraient être un droit qui interdit à une personne de la remettre en cause. La démocratie, malheureusement, d'une certaine manière, permet à des gens comme lui de dénoncer un acquis démocratique. Si Cheminade, Poutou, Artaud ou Joly ont leurs signatures c'est qu'il y a des « élus » pour apprécier leurs idées et ce n'est absolument pas blâmable. Bref, ce que remet en cause le cher Apathie c'est tout simplement le pluralisme. L'histoire de l'humanité ne manque pas d'exemples de cette remise en cause, qui s'apparente davantage à la dictature qu'à tout autre chose de démocratique. Mais ne soyons pas naïf, Apathie n'est pas le seul, puisque les Guignols de l'Info, sur Canal +, se sont bien moqués de la candidate écologiste en la prenant pour une débile mentale. Il en va de même pour les médias qui mettent sur le même pied d''égalité Mélanchon et Le Pen.

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 18:44

I. L'état de l'Iran en 2008

 

Le clivage entre conservateurs (Ahmadinejad) et réformateurs (Moussavi) marque la vie politique du pays depuis les années 90. Ce clivage est du même ordre – quoi que plus tendu ! – que celui entre démocrates et républicains aux Etats-Unis.

 

a) Politique intérieure

 

1) Crise économique

 

La droite, au pouvoir depuis 2004, est divisée. Le général Rezaï, conservateur, s'est présenté contre Ahmadinejad aux élections de 2009. La majorité du président critique sa politique économique désastreuse pour les classes populaires. Cette politique est qualifiée d'innapropriée et de laxiste. Elle est aussi très inflationniste. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. L'inflation est de 15% fin 2007 et elle passe à 30% fin 2008 début 2009. Les caractéristiques de la crise sont les suivantes :

  • Une croissance faible de 1,4%

  • Une dette extérieure importante

  • Un PIB peu élevé de 602 milliards de $ pour 70 millions d'habitants (la France a un PIB total de 1 900 milliards de $ pour 62 millions d'habitants)

  • Enfin, une politique des « crédits » (pots-de-vin) pratiquée par Ahmadinejad, c'est-à-dire une forme de corruption, n'ayons pas peur des mots.

 

Même la politique étrangère du régime a des répercussions sur le plan bancaire. Les sanctions internationales, à ce niveau, peuvent être coûteuses à long terme. La baisse du taux directeur entraîne une dévaluation du rial (la monnaie nationale) et mène le pays vers une dévaluation et donc une crise monétaire interne d'ici peu de temps.

 

2) Crise politique

 

Deux conceptions de la politique s'oppose en Iran :

1/ Celle d'Ahmadinajad, radical et populaire, qui se traduit par un régime autocratique et autoritaire. La tendance est plus la "dictature" que la démocratie.

2/ Et celle de Moussavi et Khatami, réformatrice et laïque, qui se traduit par un régime tolérant et appaisé au niveau international. La tendance est doncà la démocratie "à l'occidentale."

 

3) Crise religieuse et ethnique

 

Lors des manifestations de 2009, on observe une forte présence des membres du clergé. Depuis 2006, environ, les problèmes de l'Iran se rapprochent de ceux des pays Arabes. Pourtant, Perses par leur histoire, les Iraniens forme un peuple unique en son genre et dont la personnalité est très forte. L'indignation des Turcs, qui sont attaqués médiatiquement, est très violente, et celle des sunnites contre les schiite l'est tout autant (ils ont même organisés des attentats à Zahedan et dans les alentours.)

 

b) Crise extérieure

 

Le conflit pour le "nucléaire iranien" est un des dossiers les plus sensible - avec le réchauffement climatique et le terrorisme - de ce début de siècle. L'Union Européenne, alliée avec les Etats-Unis, s'inquiète de l'enrichissement d'uranium en Iran. Les sanctions, très ciblée et très techniques - ne suffisent pas. La réélection de Ahmadinejad est mauvais pour les Iraniens et pour la communauté internationale. Moussavi, sur le dossier, aurait été sans doute plus conciliant. C'était d'ailleurs - sans l'avouer - le candidat des Etats-Unis et des Européens. Le "coup de théâtre" des élections 2009 a pris tout le monde à la gorge. Israël commence à trembler, et, à plus ou moin long terme, risque de faire un faux pas contre l'Iran. Iran qui pourrait alors acter de la légitime-défense pour "essayer" ses armes de destructions massives.

 

II. Les élections de 2009

 

Les élections présidentielles de 2009 ont permis à Ahmadinejad de retrouver le pouvoir avec officiellement 62,6% des voix. Moussavi, son adeversaire direct, est derrière lui avec 33,7% des voix. Dès l'annonce des résultats, des fraudes ont été dénoncées. La population ne comprend pas les résultats officiels. Moussavi annonçait sa victoire le soir même, peu après le dépouillement. Il dût se rétracter car Ahmadinejad a été reconnu vainqueur peu après. Moussavi est sous le choc, et ses électeurs aussi. Qu'est-ce qui s'est passé ?

En fait, selon le journal Libération, Moussavi aurait obtenu entre 19 et 21 millions de voix (soit 45 à 46%) devant Ahmadinejad (5 à 11% seulement). Un second tour était donc nécessaire. L'ancien président de la République, Khatami, qui soutenait Moussavi, a condamné assez nettement les répressions et l'irrégularité du scrutin. Cet homme politique avait été agressé le 10 février 2009 pour le pousser à retirer sa candidature à la présidentielle.

 

a) Un coup d'Etat !

 

Ahmadinejad a bel et bien réalisé un coup d'Etat. Wikipédia, les jours qui ont suivit l'élection, a refusé toutes les analyses dénonçant un coup d'Etat et expliquant pourquoi le président sortant avait intérêt à gagner le scrutin. Aujourd'hui, pour être un peu plus en accord avec l'actualité, l'encyclopédie libre préfère la question : « Un changement de régime? » Enfin, les administrateurs acceptent - en janvier 2010 ! - de parler « d'un coup d'Etat interne au régime. » Tout cela est un peu trop mou face a deux hommes aussi dangereux que Khomenei et Ahmadinejad.

 

b) La répression de l'opposition

 

La répressions des manifestations de protestations sont un signe symptomatique d'un régime qui change de bord. Il passe de la démocratie à la dictature. Réprimés dans le sang, les rares images qui nous parviennent montrent des pick-up de la police foncer sur des hommes pour les écraser, une jeune femme se faire assassiner à bout portant par un mercenaire en civil. 3 000 arrestations effectuées, de très nombreuses tortures et un remake des procès de Moscou versus Ahmadinejad. Deux opposants - emprisonnés avant les élections - sont accusés de complot contre le pouvoir, de trahison... Ils ont été, cette semaine, condamnés à mort. Ils seront exécutés en février dans l'indifférence général de la communauté internationale.

 

Conclusion

 

Bref, en conclusion, il est important de noter qu'une crise économique et sociale, ainsi qu'un conflit politique intense, mêlé a un jeune clergé réformateur, ne pouvait pas - logiquement - aboutir à la réélection de mister Ahmadinejad. Chacun se ferra son idée, mais je l'affirme haut et fort : l'Iran est désormais, grâce à la bêtise d'Ahmadinejad et de Khomenei, une dictaure.

 

III. La crise nucléaire iranienne

 

La guerre contre le nucléaire Iranien prend un nouveau tournant. Les sanctions s’abattent à nouveau sur le peuple iranien. Qu’espèrent les Etats-Unis et la France ? Un soulèvement du pays et un bain sang, comme en Libye et en Syrie ?

 

a) La menace militaire iranienne ?

 

L’armée iranienne, s’ingéniant à fermer le détroit d’Ormuz, veut certainement montrer par là sa puissance. La venue d'un navire militaire en mer Méditerranée n'est rien d'autre. Il s'agit certainement de faire du repérage afin d'évaluer si le canal de Suez serait praticable en cas de guerre avec Israël. Toutefois, il apparaît évident qu’une guerre serait une catastrophe pour la région et pour le monde entier. Cette fois, il ne s’agira pas d’un simple petit conflit comme le fut la Guerre en Irak. Bien que les conséquences pour la population irakienne ont été des plus terrible, la guerre n’entraîna pas une réaction mondiale en chaîne. Elle contribua néanmoins à fragiliser un peu plus la région, renforçant l'instabilité politique et sociale (nous l'avons vu avec les révoltes de 2011).

 

b) Peut-on craindre une guerre nucléaire ?

 

La guerre contre l’Iran serait d’autant plus grave que l’armée de ce pays est davantage entrainée et équipée que celle de l’Irak ou de la Libye. La crainte de voir l’Iran agir de la même manière que la Libye, c’est-à-dire en perpétrant des attentats à l’étranger, grandit, d'autant qu'ils ont commencé à viser des ambassades israéliennes. Bien sûr, il faut prendre ces informations avec prudence. On a vu ce que donnait la désinformation lors de la Guerre en Irak. Israël n'est pas le pays le plus transparent qui soit. Toutefois, le durcissement de l'attitude des autorités iraniennes à l’égard des ressortissants étrangers est le signe d’une volonté d’afficher une sorte de « toute puissance ».

 

c) L'Iran cherche à gagner du temps ?

 

L’Iran cherche encore à gagner du temps. Cette certitude est celle des observateurs internationaux depuis 2002. Cela fait donc dix ans. L’armée iranienne reste moins puissante que celle des Etats-Unis et elle se mettrait à dos les pays du Golfe. Le risque est de voir ce pays pratiquer la piraterie. Il deviendrait bien plus difficile de lutter contre cette tactique. L’arsenal de l’Iran permettrait de perturber la circulation des pétroliers dans le détroit d’Ormuz, mais cela serait forcément contre-productif pour le pays puisqu’il se retrouverait avec les états du Golfe à dos. Ceux-ci vivent du pétrole et si les pétroliers ne peuvent plus pratiquer le détroit d'Ormuz c'est problématique pour l'Arabie Saoudite. Les cours du brut montraient tellement vite qu’il deviendrait très coûteux de s’en procurer. Bien sûr, les Etats-Unis et l’Union européenne, en plus en période de crise économique sévère, ne laisseraient pas l’Iran provoquer une nouvelle crise pétrolière, comme dans les années 70. Toutefois, l’armée américaine est déjà présente dans la région avec sa Ve flotte d’intervention basée à Bahreïn.

 

d) Un conflit pour le pétrole ?

 

Ne soyons pas réducteur, la situation géopolitique est plus complexe que la question du pétrole. Souvent, dans l'esprit des gens, c'est le pétrole qui explique tout les conflits au Moyen-Orient. Justement, pas dans ce cas là. En tout cas, pas uniquement. C'est plutôt un conflit d'alliance. Les États-Unis ne laisseraient pas l'Iran attaquer Israël, mais si Israël attaquait l'Iran Obama ne dirait rien non plus, ou juste pour la « forme ». Ici, le pétrole n'est pas prioritaire, c'est plutôt la « sécurité » économique de la région qui est au coeur du problème. La menace de l'arme nucléaire n'est pas quelque chose à prendre à la légère car elle permettrait à l'Iran de faire pression sur Israël (qui possède aussi l'arme nucléaire), sur l'Europe et sur les États-Unis. Une guerre nucléaire est donc envisageable, même si le scénario paraît pour le moment invraisemblable. N'oublions toutefois jamais l'Affaire des missiles de Cuba !

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 19:56

index.jpegLa fraude est intellectuellement malhonnête. Des cas de plagiats ont été détectés à l'Université du Havre au printemps 2010. Nous avions eut le droit à une leçon de morale de notre professeure d'histoire médiévale, Mme Sansy. La lecture d'un essai de Marie-Estelle Pech, L'école de la triche, dans lequel elle revient sur la diffusion d'un exercice de mathématique du baccalauréat en juin 2011, me permet de relancer un « vieux » débat.

 

En effet, quel intérêt y-a t-il a tricher ? À l'Université du Havre, celle-ci est très répandue, notamment en licence 1. Les étudiants, lors des contrôles en amphis, s'arrange pour se mettre à côté – et cela même avec un siège d'écart entre eux – afin de se passer les brouillons. Les précautions, comme avoir un brouillon de couleur différente, ne change pas grand chose. La témérité de nos chers collègues de première année est sans-limite. Pour ma part, je n'ai triché qu'une fois en classe de seconde et je n'en suis pas forcément fier, d'autant que cela ne m'a pas apporté grand chose au final.

 

Les professeurs, à l'Université, prennent des mesures contre la triche, mais c'est très difficile à détecter. Pourtant, la majorité des « conseil de discipline » sont réunis pour cause de plagiat et triche lors des examens. Le copiage et le copier-coller sont les principales formes de fraude. Souvent, les professeurs n'ont pas le temps de vérifier les textes d'un exposé ou d'un dossier avec un logiciel contre le plagiat, et la fraude passe inaperçue. Dès lors, la suspicion est de mise. Beaucoup d'étudiant, dont moi-même et un camarade de licence 2, avons été soupçonnés de n'avoir pas écrit nous-même nos exposés. Bien sûr, c'est une allégation sans fondement, car la pratique de l'écriture, additionné d'un fort amour-propre, nous exclus d'emblée de cette odieuse pratique.

 

La recherche est pour moi un plaisir. L'écriture en est un autre. Fabriquer un texte doit être personnel et le style également. Pour ma part, ma façon d'écrire ne peut être dissociable de ma personnalité, de ma manière de penser. Cela donne à nos travaux universitaires une certaine authenticité, indispensable pour prétendre s'affirmer en tant que chercheur reconnu par ses collègues pour ses mérites et non sa réussite scolaire en elle-même. Avoir un diplôme n'est pas une preuve de notre intégrité morale et de notre honnêteté intellectuelle. Cette expression peut paraître quelque peu pompeuse, mais elle est nécessaire pour comprendre la fameuse « Crise des Consciences » dont le constat à motivé la création de ce blog.

 

Marie-Estelle Pech est journaliste au Figaro, journal à l'opposé de mes idées, mais elle a le mérite de dresser un portrait simple et réaliste de ce qu'est la situation de l'éducation actuellement. La course au diplôme enlève, de facto, aux élèves le plaisir d'apprendre pour apprendre, c'est-à-dire pour se cultiver. Dès lors, dans les mentalités, jusqu'à l'université, l'idée dominante est celle d'apprendre pour réussir son examen afin d'être le plus qualifié. Cela entraîne une course à l'opportunisme et à l'individualisme que je méprise profondément.

 

Personnellement, j'ai toujours défendu mon projet scolaire quoi qu'il arrive et j'ai toujours voulu mériter mon passage dans les classes supérieurs. Certes, j'ai été soutenu par des professeurs, mais parce que j'ai su leur montrer ma capacité à faire des efforts et à me remettre en cause. C'est crucial ! Et je ne suis pas vieux pour affirmer cela. J'ai tout juste 22 ans. Faire des efforts est humain. Se remettre en cause aussi. Les deux choses ne sont pas insurmontable. La réussite scolaire étant plus importante que la formation intellectuelle dans l'esprit des gens, il devient bien difficile de contredire les individus remettant en cause la valeur des diplômes. Ces diplôme étant obtenu par la triche – que certains considère massive – il est évident que les élèves ayant travaillé pour l'obtenir sont dévalués.

 

Pour moi, cette dévaluation des diplômes est un mirage, car proportionnellement, les très bons élèves ne sont pas plus nombreux qu'avant. De plus, beaucoup de pontes de l'université l'affirment : les thésards sont souvent plus rigoureux et érudits que leurs aînés. Bref, la formation est meilleure et la prise en compte par certains étudiants des règles est une réalité. Les conséquences de ces améliorations méthodologiques donnent des recherches de très bonne qualité. Il convient aussi de souligner que la massification a forcément une incidence sur la proportion des fraudes. Celle-ci ne sont pas plus nombreuses, mais plus « massive » car les élèves sont plus nombreux. Dès lors, les fraudes se « voient » davantage.

 

Il est vrai cependant que le « copiage sur le voisin » est facile, surtout lorsque celui-ci est complice. Se donner des réponses discrètement n'est pas bien compliqué. Toutefois, pour ma part, si la triche pourrait être une pratique assez courante, elle ne me viendrait à l'esprit en aucune manière. Réussir un examen sans avoir la fierté d'y être pour quelque chose m'insupporte. D'ailleurs, l'impunité des fraudeurs est souvent décourageante pour les étudiants honnêtes. Marie-Estelle Pech, page 111, pose la question suivante en titre de chapitre : « Pourquoi triche t-on ? » Vaste questionnement, en effet. Pour les tricheurs, c'est facile, ça permet de faire peu d'efforts et le risque d'être pris est minime. Peut-être... Pourtant, le risque pour un étudiant n'est pas négligeable : il peut encourir jusqu'à deux ans d'interdiction de passer un diplôme universitaire en France.

 

La question de l'injustice des notes est aussi un fait non négligeable que j'ai personnellement éprouvé à l'université. Une professeure d'histoire moderne a noté de manière totalement injuste des exposés oraux. En effet, certains d'entre-nous, dont je faisais parti, ont travaillé plusieurs heures (j'en ai compté une trentaine) sur un des tout premiers exposé oral de notre cursus. D'autres, sans doute plus malin diront les intéressés, ont cherché dans les livres un plan et des connaissances, ne prenant pas la peine de construire leur propre raisonnement. Le fait qu'ils ajoutent une présentation power point, leur a donné un avantage aux yeux de la professeure. Cette injustice aurait pu m'inciter à en faire de même. S'il suffit de reprendre des plans dans des bouquins et des articles, mettant en plus quelques connaissances innattendues, pour avoir la moyenne, pourquoi se priver ?

 

Je me pose encore la question : pourquoi ne suis-je pas tombé dans la facilité de ce type d'attitude ? Je n'ai pas la réponse. Je pense, par amour-propre surtout. Aujourd'hui, à l'Université du Havre, certains étudiants en troisième année – ils me pardonneront de les accuser – ont réussit sans grand mérite. Je suis un étudiant moyen et j'ai donc des notes ressemblantes à ceux qui ne font pas grand chose. J'en conçois une certaine honte car j'estime avoir obtenu mes résultats en travaillant beaucoup, en comparaison avec mes difficultés scolaires du Collège et du Lycée. C'est injuste quelque part ! Les autres élèves de ma promotion ont de bien meilleurs résultats que les miens. J'ai environ 11,5 de moyenne et je n'arrive pas à travailler plus que ce que je fais. C'est déjà un exploit par rapport à mon passé scolaire. Ainsi, cela peut provoquer un sérieux sentiment d'injustice de la part d'étudiant comme moi. De plus, j'ai souvent eut l'impression d'être déprécié par mon entourage qui m'affirme que l'université est « facile ».

 

Le niveau universitaire n'est pas plus faible qu'avant, du moins pas encore, mais l'état d'esprit de certain est lamentable. Dès lors, et je suis rarement moralisateur, mais la crise des consciences de ces dernières années est une réalité face à laquelle il conviendra de réagir. L'absence de culture parmi la classe politique au sommet de l'état ne présage rien de bon et les nouvelles réformes des programmes non plus. Les élèves se doivent d'enregistrer le plus de connaissances possibles. Cela n'est pas à la portée de tous, car comme moi, beaucoup ont des difficultés pour apprendre par coeur. Le par coeur ne permet pas l'exercice de l'esprit critique, nécessaire à chaque situation pour se forger une opinion sur l'actualité. Savoir que la bataille de Marignan à eut lieu en 1515 ne permet pas de comprendre ses enjeux, ni même ses répercussions. Bref, c'est un savoir encyclopédique sans intérêt pour une formation universitaire nécessitant de réfléchir et de comprendre, d'organiser ses connaissances pour répondre à une problématique.

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 23:36

À l'heure ou des Syriens, mais aussi des Tibétains, et d'autres encore, meurent pour une plus grande liberté d'expression, les pays occidentaux s'enfoncent un peu plus dans les dérives extrémistes. Un ministre français a même osé parler de hiérarchie entre les « civilisations ». C'est un discours raciste ! Le « choc » des civilisations est heureusement une idée creuse, sans fondements, et une telle pensée est antidémocratique car Claude Guéant bafoue la Constitution de 1958 en mettant en cause – par ses paroles – des principes et des valeurs voulus par le peuple, pour le peuple et non pour une minorité de richissimes individus qui commencent, petit à petit, à réduire nos libertés fondamentales. Ils essaient déjà de s'attaquer à Internet et donc à la liberté d'expression des internautes en défendant les intérêts des entreprises « culturelles » qui considèrent que leurs « auteurs », « acteurs », « réalisateurs », « écrivains », etc., ne sont pas assez protégés de la contre-façon et du piratage sur le Web.

 

Seulement, au nom de quel droit interdisent-ils l'expression sur Internet en l'assimilant avec des pratiques « criminelles » et « illégales » ? Depuis quand l'expression d'une opinion – c'est-à-dire parler librement des ces entreprises « culturelles » qui piratent le système par leur honteux monopole – serait un « crime » puni par un organisme supranational ? C'est une atteinte directe à la démocratie que la quasi majorité de la population refuse de voir car dans nos pays riches c'est une illusion de croire à une remise en cause de la liberté d'expression. Je dis à ces gens ceci : votre discours est celui de la résignation car vous pensez soit que cela n'arrivera pas, soit que « de toute façon ça devais arriver ; on peux rien y faire, c'est même curieux qu'ils aient pas fait ça avant ». J'entends cela dans mon entourage qui, pourtant, partage globalement mes vues politiques et mon attachement à la démocratie. Cette « résignation » ou se « laisser-faire » est très inquiétant. Honnêtement, cela fait peur car le monde va devenir entièrement instable avec des minorités de riches tenants des États démocratiques et imposants, par des pressions inconsistantes car ne fonctionnant que si des imbéciles y croit, un climat de peur préjudiciable à la démocratie.

 

Des signes avant-coureur à cela sont bien antérieurs à la crise. En France, les émeutes de 2005 ont un caractère beaucoup plus politique et xénophobe que l'on croit. Le gouvernement à parfaitement instrumentaliser l'opinion – qui ne savait pas tout – et les « jeunes des banlieues » ont été de suite assimilés à des « terroristes ». Le rejet de la Constitution européenne en 2005 et les mouvements de 2006 contre le CPE sont des mouvements beaucoup plus globaux, n'impliquant pas uniquement la jeunesse. Les grèves et les manifestations contre les retraites en 2010, auxquelles j'ai participé, ont eut pour mérite de montrer que le ras-le-bol se situait surtout parmi les classes populaires et moyennes inférieures (jusqu'aux cadres intermédiaires). Les cadres supérieurs et les professions libérales et intellectuelles sont hostiles au gouvernement, comme c'est le cas des professeurs, mais sont-ils hostiles pour autant à la « droite », ce n'est pas sûr ? De nombreux votes pour Bayrou en 2007 venaient des professeurs et des cadres de la fonction publique. Est-ce un hasard si l'aile gauche du parti « lâche » une « majorité » bientôt « minoritaire » ?

 

La liberté d'expression est un droit. En écrivant ces lignes, sur ce blog, j'en bénéficie, mais pour combien de temps ? Et suis-je vraiment libre ? Ne suis-je pas surveillé à distance ? La France est bien tombé au 44e rang du classement de Reporters sans frontières concernant la liberté de la presse et la liberté d'expression dans les pays du monde. 44e sur 193 pays ? C'est pas très glorieux pour un pays comme le nôtre. Dans la future campagne présidentielle, quid de la question du logement et quid de la santé publique ? La sécurité sociale n'a jamais été aussi menacée et aucun candidat n'en parle de manière prioritaire. Tous parlent de la crise économique. Une crise que nous savons évitable par des mesures de lucidité en opposition complète, c'est vrai, avec celles du FMI et de la BCE. Et ces « profiteurs » qui ne connaissent même pas la réalité quotidienne des familles dont ils décident du sort par des mesures purement techniques et mécaniques, sans autres volonté que de réguler un système enraillé, de l'humain, qu'en ont-ils à faire ? Rien du tout !

 

Alors, les investisseurs, les entreprises, et les pouvoirs publics, remettent en cause la liberté d'expression un peu partout. En Inde, le gouvernement est prêt à intenter des procès à Google et Facebook – comme en Chine ! - si certains contenus sont jugés offensants. En Indonésie c'est le droit de grève qui est attaqué car il entrave les intérêts de ces gens qui investissent de l'argent pour le bien de l'humanité. En effet, leur bonté d'âme est bien connue... Ce sont les individus qui ont provoqués la « crise » qui veulent à présent réduire nos libertés en prétextant la « crise ». Vous comprenez, nous disent-ils, si on ne réduit pas vos libertés, l'euro va s'effondrer, la crise va prendre de l'ampleur et vous risquez d'avoir de gros problèmes. En fait, ce sont ces banquiers, ces investisseurs et les gouvernements qui favorisent l'effondrement de leur propre système ; et non pas les gens sur qui ils tapent actuellement, c'est-à-dire nous. C'est un choix de Sarkozy de nous mettre un peu plus sous la dépendance des agences de notations et autres banques. Il n'est contraint par personne ! C'est d'ailleurs bien le problème. Ne faudrait-il pas instituer une Commission (ou un comité) populaire, formée par tirage au sort, afin de pointer du doigt les dérives et pouvant prendre des décisions faisant force de lois ? Ce genre de démocratie est trop participative au goût des démocrates absolutistes...

 

Mais surtout, il ne faut pas laisser faire cette régression démocratique. Il faut signer des pétitions en ligne, ou ailleurs, déonçant les atteintes portées à la liberté d'expression. Est-ce un et en expliquant aux gens de notre entourage l'aspect dangereux de toutes ces mesures.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 22:31

L'interview du président nous annonce la couleur de la plus grande régression démocratique et sociale de l'histoire de la République. Ça va être saignant ! Coppé ose même nous parler de quelques « boucs émissaires » – les riches – sur lesquels tapent les opposants politiques de la droite conservatrice. En plus, il met dans le même sac Hollande et Le Pen, comme si les deux candidats avaient des idées et des sensibilités politiques identiques. À l'entendre, Sarkozy a sauvé la France de la crise alors même qu'il nous informe – fort lucidement du reste – que son bilan est catastrophique : hausse du chômage, délocalisation, et manque de compétitivité. Les économistes américains les plus libéraux considèrent les décisions des gouvernements européens comme suicidaires.

 

Son discours est liberticide et complétement déconnecté de la réalité. Sarkozy vient d'annoncer une précarisation du droit du travail en transférant la fixation des règles, des horaires et des salaires au patronat. On croit rêver en attendant des aberrations pareil, et en direct à la télévision. Il nous joue le martyre, prenant un air grave et critique afin de satisfaire ceux qui s'en mettent plein les poches. Alors que la population grecque n'a plus de travail, certains plus de logement et que la faim se fait sentir à Athènes, il ose nous dire qu'il va mettre en place la même politique économique et sociale qu'en Grèce. C'est sans nom pour qualifier ces immondes racontars antidémocratiques.

 

En fait, avant même l'élection, il nous annonce des mesures, occultant complétement l'échéance présidentielle, comme s'il était certains de l'emporter ? C'est une assurance d'autant plus suspect qu'il n'a objectivement aucune chance de l'emporter puisque toutes les études montrent que les ouvriers et les employés s'orientent vers l'abstention ou vers Le Pen. Les électeurs de l'UMP, plus à gauche que Sarkozy, voteraient plutôt au centre, comme le montre l'élévation du % de Bayrou dans les sondages. Bref, il plume le pigeon avant même de l'avoir attrapé. Mais comment peut-il avoir la décence de nous annoncer la fin de la démocratie en s'affichant comme celui qui l'aurait renforcée ? Le conditionnel est important, car sa Réforme constitutionnelle de 2008 et son Traité de Lisbonne n'ont rien renforcé du tout, si ce n'est l'exécutif, et pas du tout la démocratie directe.

 

C'est une honte ! Quelque soit nos idéaux, notre « couleur » politique, on ne peut pas accepter d'entendre ça en démocratie. Même De Gaulle, qui n'était pas pointilleux sur certaines idées fondamentales, s'en serait tiré les cheveux. Un président qui ne respecte pas la Constitution qu'il a lui même réformée, comment peut-il prétendre gouverner la France pour cinq ans de plus ? Comment peut-il même en appeler au peuple qui est le seul souverain ? Non, c'est vrai ? Après, il nous ressort Tatcher, « la dame de fer » - il a fait référence au film qui vient de sortir – comme si c'était un exemple à suivre. Pour une fois, il reconnaît quelque chose à une femme, mais enfin, le néo-libéralisme comme exemple de vertu en pleine crise économique y a mieux comme référence historique !

 

On ne peut pas décemment accepter de tels propos. Nous sommes la 5e puissance économique au monde, avec les chefs des très grandes entreprises qui se font des profits que l'on imagine même pas tellement ils sont énormes. Alors, leur en prendre beaucoup c'est pas plus mal et ça fera un bien fou à l'économie et aux finances des plus pauvres qui vont se retrouver à la rue. Cela aura une autre conséquence, que l'on évoque pas, et c'est même surprenant venant de Sarkozy – c'est un échec supplémentaire – c'est la montée de la délinquance. Comment nous faire croire que des jeunes que l'on stigmatise déjà parce que leurs parents ou grand-parents étaient originaires de pays étrangers vont sagement rester chez eux les bras croisés en attendant que les riches les ponctionnent jusqu'au bout. J'y crois pas.

 

Les sociologues, mais tous ceux qui connaissent bien les quartiers populaires, savent très bien que les émeutes de 2005 avaient un fond politiques et pas seulement social. Comme en Tunisie ou en Égypte, une frange importante de la population encaisse sans réagir jusqu'au jour où ça va éclater. En Angleterre, on en a eu un exemple. En gros, si Sarkozy est réélu, c'est pas difficile d'annoncer la fin de la démocratie en France. En Hongrie, la même politique a conduit Orban à créer des camps de travail comme les pires dictatures des années 30 et 40. Il ne faut pas croire qu'en France ça n'est pas possible ou rester stoïque devant les régression de la liberté d'expression sur Internet. Tout cela, les politiques liberticides savent très ce que ça va provoquer et si les peuples ne réagissent pas, c'est encore mieux pour eux. Alors, attention à la « dictature des marchés », on est en train de franchir le point de non retour !

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  • : La Crise des Consciences
  • : Ce blog a été créé par un étudiant en histoire et sociologie de l'Université du Havre. Il propose des articles allant du travail universitaire (exposé, compte-rendu...) à l'analyse spontanée de l'actualité... Il est donc à la fois objectif et subjectif, partial et impartial, méritant la plus grande prudence concernant les analyses de l'actualité notamment car elles sont parfois politiquement orientées.
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