Premier sujet de philosophie du baccalauréat littéraire 2012. Le texte qui suit n'est pas un corrigé, car il n'y a pas de réelle problématique, ni même de plan. Il s'agit des premières idées, certes ordonnées, que le sujet m'a inspiré. De fait, la réflexion s'arrête un peu brutalement, mais, par la suite, il s'agirait de réordonner ces éléments au brouillon pour constituer un plan et faire une dissertation qui ait du contenu. Pour ma part, j'ai passé le bac littéraire en 2009. Concernant la philo, j'ai eu 15 sur 20. Mais, cela fait longtemps que je n'ai pas fait de dissertation de philosophie. De fait, il n'y aura pas beaucoup de références, par peur de faire des erreurs dans l'utilisation des auteurs.
Les deux mots importants du sujet sont « gagne » et « travaillant ». Il faut aussi faire attention au « que » et au sujet « on ».
Il ne faut pas penser tout de suite que le travail est nécessairement salarié. « Tout travail mérite salaire », dit-on souvent. Bien sûr, on garde ce qui nous viens à l'esprit en l'inscrivant au brouillon.
L'objectif est de reformuler la question : on gagne quoi en travaillant ? C'est qui « on » ? Ici, il s'agit d'un pronom impersonnel et donc, il est possible de le remplacer par « monsieur ou madame tout le monde ». Que gagne « monsieur ou madame tout le monde » en travaillant ?
Maintenant, revenons au « quoi ». Qu'est-ce qu'il cache ? De l'argent ? Du plaisir ? De la souffrance ? Cela amène l'idée que nous ne gagnons pas forcément des choses positives en travaillant, puisqu'il y a aussi du négatif.
La notion de « gagne » se doit d'être nuancée. En effet, si on travaille pour gagner quelque chose, cela sous-tend qu'il est possible de perdre !
Ce sujet fera curieusement échos, aux lycéens qui s'intéressent à la politique, au « travaillez plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy. Ici, « gagner » renvoie à de l'argent.
Or, un que gagne un esclave en travaillant ? Pas grand chose... Peut-on, aussi, gagner sans travailler ? Ici, les « actionnaires », ceux qui joue avec l'argent, peuvent être évoqués.
Et puis, que gagne t-on en travaillant lorsque l'on est bénévole ? Un certain prestige social ? La défense d'une cause....
Le travail scolaire, fort spécifique, si les lycéens ont du culot, ils peuvent l'évoquer et dire que le travail scolaire permet de décrocher le baccalauréat. Plancher sur sa dissertation de philosophie nécessite d'avoir travaillé avant (ce qui remonte à loin me concernant pour la philosophie). On travail pour gagner, pour obtenir le baccalauréat et donc le droit d'aller dans l'enseignement supérieur, ou dans d'autres écoles et filières.
De fait, au fur et à mesure de la pensée, la notion de « travail » prend plusieurs connotations, c'est-à-dire plusieurs degré. Le travail n'est pas le même et n'a pas le même sens pour tout le monde.
Dès lors, tout le monde n'attend pas la même chose en travaillant. Certains vont travailler pour le plaisir. À partir de là, peut-on dire qu'il s'agit d'un travail ? Pour moi, c'est évident, parce que, que l'on aime ou non son travail, il implique de l'énergie, de l'engagement, etc.
Le travail s'avère souvent payant et donc, généralement, on gagne plus en travaillant que si l'on ne travail pas.
Toutefois, si les gens travaillent plus pour gagner plus d'argent, ils perdent de leur temps pour être avec leur famille, pour les loisirs, etc.
En travaillant plus, on ne gagne donc pas forcément plus puisqu'il s'agit de peser le pour et le contre. Si je travail plus, oui je gagne plus d'argent, mais, d'un autre côté, si je travail plus pour gagner plus d'argent, je perd de mon temps de loisir et pour être avec ma famille.
Néanmoins, pour nuancer, les bénévoles peuvent travailler beaucoup et, de manière fort paradoxale, ce ne sont pas forcément eux qui gagnent quelque chose, mais ce sont des gens pour qui ils travaillent, pour qui ils s'investissent, ou bien c'est l'association pour laquelle ils sont bénévoles. Pourtant, le bénévole gagne à s'investir puisqu'il le fait pour une cause à laquelle il croit.
Dès lors, apparaît l'idée que nous ne travaillons pas nécessairement pour gagner quelque chose de matériel, mais aussi pour une cause, dont la finalité peut-être, certes, matérielle, mais dont l'origine est idéologique (le plus souvent). Pour défendre quelque chose auquel on croit, nous sommes prêt à le faire en travaillant.
L'idée apparaît, peu à peu, que le travail ne semble pas désintéressé. Il y a, d'une manière ou d'une autre, un intérêt à travailler puisque, soit nous gagnons quelque chose pour nous, soit nous gagnons quelque chose au profit d'autres personnes, parfois les deux.
Un salarié, en travaillant, le fait pour toucher son salaire à la fin du mois, mais, en même temps, il exécute des tâches pour le compte d'une entreprise ou d'une municipalité, etc.
Ici, pour mettre une référence (en philosophie, je n'aimais pas les références, préférant penser par moi-même), il est possible d'avancer Marx qui parle du travail productif et qui nous parle des ouvriers. Il parle de rapports de production en désignant par là, le fait que les hommes produisent ce qui leur est nécessaire pour vivre.
On peut prendre, pour illustrer, à l'extrême, ce point, l'image de l'esclave (qui appartient à un maître) qui fait tout pour son maître, qui ne sait rien faire. Si l'esclave arrête de travailler, le maître ne peut plus vivre. Il ne sait rien faire, donc il dépend du travail de son esclave, qui ne gagne rien à travailler pour un maître qui le réduit en esclavage. Le problème est que le système esclavagiste veut que l'esclave soit la propriété d'un maître. Donc, qu'il travail pour celui qui ne travail pas.
À l'inverse, certaines formes d'organisations du travail, comme les coopératives, permettent aux travailleurs de travailler les uns pour les autres. Chaque travailleur dépend du travail des autres. Ce que quelqu'un gagne (par exemple, la vente d'une récolte), tous bénéficieront d'une partie, ou de l'intégralité de la vente (c'est-à-dire redistribué équitablement, ou avec une part plus élévé pour le producteur, entre les membres de la coopérativ e). Ceux qui produisent plus permettent à ceux qui produisent moins de vivrent tout de même.
Ici, on gagne à travailler pour les autres, car le bon fonctionnement de la coopérative dépend du travail fourni. Si on travail moins, on risque d'avoir moins de moyens l'année suivante, etc. Une coopérative c'est la mise en commun des moyens de production. De cette mise en commun dépendra les récoltes à venir.