Certains penseurs, qu'ils soient philosophes ou économistes, parlent d'un capitalisme autodestructeur fondé sur l'idée d'une consommation pulsionnelle. Ils dénoncent les dérives du marketing en avançant comme explication la "prolétarisation". Avant, un artisan possédait un savoir faire, mais avec l'arrivée de la société de consommation, le besoin de produire en série et en masse, a sonné le glas de cette main d'œuvre dite qualifiée.
Aujourd'hui, la main d'œuvre est spécialisé dans un domaine de la chaîne de production. Désormais, c'est la production économique qui est privilégié au dépend, bien souvent, de la qualité du produit. Seulement, si le savoir théorique a pris le dessus sur le savoir-faire, cela pose le problème de la rationalité. Faire preuve de raison, être capable de produire au service des consommateurs et non pas uniquement des spéculateurs, n'est pas encore quelque chose d'intégré chez les gros bonnets de l'industrie moderne.
Pour Ars industrialis, il est possible de construire une économie contributive, c'est-à-dire trouver un système plus durable sans abandonner le capitalisme tout de suite. L'histoire récente a montré que les alternatives ont jusqu'à échoué, montrant elles aussi leurs limites. L'économie contributive permet l'émergence d'effets externes positifs. Par exemple, un apiculteur qui aide gratuitement un arboriculteur pour la pollinisation de ses arbres. Finalement, c'est l'idée que les consommateurs et les producteurs peuvent être remplacés par des contributeurs.