A propos de son livre La sculpture de soi :
"Je ne comprend pas comment ce livre du plus grand polémiqueur du XXIe siècle a pu reçevoir le Prix Medicis de l'essai. C'est incompréhensible ! Construit sous forme d'Essai à l'Antique, "La sculpture de soi" traite de quatre thèmes : éthique, esthétique, économique et pathétique. Le plan même de son livre est bizarre et ne se tient pas. Chaque paragraphe semble être une oeuvre à part entière dans laquelle il a décidé de citer le plus possible de noms plus ou moins illustres afin de minimiser la pauvreté du contenu. Page 130 : "un prochain livre n'ignorera pas le sujet..." : il parle des largesses, de l'évergétisme et de l'hédonisme d'hommes comme François Ier et Laurent le Magnifique. Non, soyons sérieux, si Onfray se met à écrire sur les grands mécènes de la Renaissance, je gage que le résultat sera mauvais. "Dans ce combat dispendieux [celui de distribuer des libéralités], c'est le sort de la France qui se joue, et, par là-même, celui de Charles Quint, en face de lui." (p.130) Sèrieusement, avec une telle phrase voici ce qu'un historien comprend : 1/ si François Ier ne distribuait pas de libéralités la France aurait été en danger ; 2/ Le sort de Charles Quint dépends des libéralités verser par François Ier. Charles Quint était capable de gérer sont sort très bien et c'est plutôt le sort de François Ier qui a été en jeu dans l'Histoire. Ce genre de phrase émaille son livre, alors restons sérieux, scientifique, et même sans être un philosophe, il n'est pas difficile de relever les "bourdes" ou les "contre-sens" de Michal Onfray." - Sileva "Bainville" sur Amazon (posté le 31 juillet 2010).
"Voici sans doute le livre le plus inutile jamais écrit; un flux de lapalissades sans intérêt aucun. Tout ce qu'on apprend dans ces 200 pages, c'est que Michel Onfray a manifestement lu des passages de Nietzsche, La Rochefoucauld, Suarès, Caillois, Alquié, Jünger, Hegel, Graciàn, Schiller, etc. etc. ... et qu'il connaît Balla, Beuys, Manzoni, Duchamp et autres. Onfray y expose son érudition, rien de plus. Celà donne lieu à des banalités du genre: "J'ai plus de plaisir, parfois (sic!), à la compagnie de Michel-Ange qu'à celle de Malebranche." (p. 67) - "Schopenhauer et Cioran me font rire, disons plutôt sourire. (...) En revanche, j'aime les gestes conséquents d'Otto Weininger ou de Carlo Michelstaedter qui, tous deux, se sont donné la mort."(p. 73/74) Quelle originalité! Et alors? a-t-on envie de répliquer, quel intérêt? Pourquoi embêter le lecteur avec ça? "Je me moque de la raison raisonnante et lui préfère l'intuition fine et foudroyante." (p. 67) Mais la raison d'Onfray ne raisonne pas, et son intuition est loin d'être foudroyante. Foudroyé, on ne l'est que par l'incroyable nullité, le manque d'intérêt total des propos d'Onfray. Tout cela s'accompagne de la très française attitude hautaine et dédaigneuse à l'encontre des auteurs étrangers: bien-sûr, en faisant référence à des auteurs allemands peu connus en France, on saisit une belle occasion de montrer son érudition, tout en montrant en même temps ce qu'on pense vraiment de leur importance en négligeant jusqu'à l'orthographie de leur nom ("Splengler" au lieu de Spengler, "Junger" au lieu de Jünger). "Pas d'oeuvre digne de ce nom, donc, sans manifestation d'un style, (...)." Peut-être. Mais toujours faut-il que ce style s'applique à quelque chose, un contenu. Le livre d'Onfray est un exercice de style, rien de plus. Pas de morale ni d'esthétique. "La sculpture de soi" - entendez: l'auteur SE sculpte, s'auto-célèbre dans une longue et interminable logorrhée..." - Thierry Weirig sur Amazon (posté le 27 mai 2002).